Quelles solutions pour les entreprises manufacturières en manque d’employés?
Publié le 28 sept. 2021
(Source: Unsplash)
- Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre qui affecte notamment l’industrie manufacturière, le gouvernement doit agir, croit Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), un organisme qui représente l’industrie.
- «Non seulement il manque de travailleurs, mais il y a aussi d’importants mouvements de personnel d’une entreprise à l’autre», a expliqué à InfoBref Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ. Il faudrait, selon elle, une «volonté politique» pour régler le problème.
98,5% des entreprises manufacturières manquent de main-d’œuvre.
- C’est le constat que tire MEQ après avoir effectué une tournée de consultation dans 10 régions et mené un sondage auprès de 400 entreprises manufacturières du Québec.
- 70% de ces entreprises ont dit avoir refusé des contrats ou payé des pénalités pour le retard de leur production – ce qui représente une perte de 18 milliards $ dans les 2 dernières années.
- Près d’une entreprise sur 4 a besoin de pourvoir des postes qui représentent 20% ou plus de sa main d’œuvre.
49% des postes à combler sont pour des salaires compris entre 20 $ et 29 $ l’heure.
- «C’est commun de voir des employés qui reçoivent une meilleure offre et changent d’emploi pour quelques dollars de plus à leur salaire horaire», a expliqué à InfoBref Véronique Proulx.
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Le gouvernement pourrait faire beaucoup plus pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, croient 2 entreprises sondées sur 3.
MEQ propose plusieurs mesures:
- augmenter le seuil d’immigration et accélérer le processus d’admission pour accueillir plus de travailleurs étrangers;
- soutenir les PME manufacturières qui forment leurs employés;
- faire connaître le secteur manufacturier aux clientèles éloignées du marché du travail; et
- bonifier le soutien financier et l’accompagnement technique des entreprises manufacturières pour l’automatisation et la robotisation.
La balle est dans le camp du gouvernement Legault, croit Véronique Proulx.
- Selon elle, Québec doit «prendre des actions concrètes, spécifiques au secteur manufacturier, et ce, dès maintenant».