Entrevue
La construction résidentielle ralentit au Québec
(source: Unsplash)
- Il y a eu 4562 mises en chantier d’habitations le mois dernier, soit 8% de moins qu’en juillet l’an dernier, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
- «C’est un septième recul des mises en chantier au cours des 8 derniers mois», souligne en entrevue à InfoBref Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
Selon lui, cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, dont l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre.
Tous les secteurs de l’économie subissent les contrecoups non seulement de l’inflation, mais aussi des problèmes d’approvisionnement et du manque de personnel, rappelle-t-il.
La construction résidentielle subit, en plus, la hausse des taux d’intérêt hypothécaires, que Paul Cardinal décrit comme un «frein supplémentaire».
- Ces hausses nuisent à la demande parce qu’elles limitent les capacités d’emprunt des ménages, et donc leur capacité à acheter des habitations neuves.
Les maisons individuelles sont le type d’habitation où la baisse des mises en chantier est la plus importante.
Le nombre de mises en chantier de maisons a baissé de 12% en juillet par rapport à juin.
«La tendance lourde qu’on observe tend davantage vers la construction de logements collectifs, parce que la taille des ménages diminue et les villes veulent densifier leur territoire et protéger l’environnement», explique l’économiste de l’APCHQ.
Dans certaines régions, la construction résidentielle s’est, à l’inverse, accélérée. C’est le cas de:
- Gatineau, «où choisissent de s’établir plusieurs ménages d’Ottawa parce que les maisons sont plus abordables», explique Paul Cardinal; et
- Saguenay, qui a affiché un solde migratoire positif l’an dernier.