Le gouvernement s’attaque-t-il au système scolaire anglophone?
Mis à jour le 29 sept. 2021
Publié le 23 sept. 2021
- Les commissions scolaires anglophones ont affirmé jeudi que la réforme de la loi 101 proposée dans le projet de loi 96 par le gouvernement Legault va porter atteinte au réseau anglophone.
- Au troisième jour des consultations sur la réforme qui doit moderniser la Charte de la langue française, l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (Acsaq) était très préoccupée par certaines mesures du projet de loi.
L’Acsaq s’inquiète que le projet de loi prévoie:
- de limiter le nombre d’années durant lesquelles les travailleurs étrangers temporaires peuvent inscrire leurs enfants dans les écoles anglophones; et
- d’utiliser la clause dérogatoire pour soustraire le projet de loi aux chartes canadienne et québécoise des droits et libertés – ce qui mettrait la Charte de la langue française à l’abri de contestations judiciaires.
Actuellement, les travailleurs étrangers temporaires peuvent bénéficier pour leurs enfants d’une autorisation d’admissibilité à l’enseignement en anglais pendant 3 ans.
- Cette autorisation peut ensuite être renouvelée sans limites.
Le projet de loi 96 prévoit de limiter l’autorisation à sa durée initiale de 3 ans.
- L’Acasq croit que cette mesure fera baisser le nombre d’inscriptions dans le réseau anglophone – l’an dernier, plus de 4000 élèves ont bénéficié de cette autorisation.
La réforme ne porte pas atteinte au réseau anglophone, assure le ministre responsable de la Langue française Simon Jolin-Barrette.
- Selon lui, le projet de loi 96 ne contient «rien» qui puisse «porter atteinte aux droits et aux institutions de la communauté anglophone».
- La limite que le projet prévoit d’imposer aux enfants des travailleurs temporaires est importante pour «privilégier l’intégration en français».
Les commissions soutiennent que les écoles du réseau anglophone permettent à leurs élèves d’acquérir une connaissance adéquate du français.