Les «oubliés de la Covid-19» pourraient provoquer une nouvelle pénurie de main d’œuvre au Québec
Mis à jour le 12 juil 2021
Publié le 18 fév 2021
(Source: Unsplash)
- À la fin de l’an dernier, le nombre d’emplois au Québec était remonté à 97% du niveau observé à la fin 2019, avant la pandémie. Le recul du marché de l’emploi a donc été relativement faible en 2020, observe l’Institut du Québec (IDQ).
- En revanche, certains secteurs d’activité et des groupes spécifiques de la population ont été frappés plus durement par la crise. Si rien n’est fait pour les aider, l’IDQ craint qu’ils aient des difficultés à réintégrer le marché de l’emploi, même si celui-ci se remet à croître.
«C’est loin d’être catastrophique», dit l’Institut du Québec dans son bilan de l’emploi 2020-2021.
- Le Québec a, de toutes les provinces, le plus faible nombre de chômeurs par poste vacant au Canada.
- À 6,8%, le taux de chômage du Québec se situe dans la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années, et il est inférieur à la moyenne canadienne de 8,8%.
Mais certains continuent de souffrir des effets de la pandémie.
- Les jeunes hommes de 15 à 24 ans ont vu leur taux de chômage grimper à 16%.
- Chez les 55 ans et plus, davantage de femmes que d’hommes ont perdu leur emploi.
- Les travailleurs les moins scolarisés ont subi une très grande partie des pertes d’emploi.
Ces «oubliés de la Covid-19» posent un risque pour l’économie de la province, conclut l’Institut du Québec.
- Les entreprises embauchent, mais seulement dans certains secteurs ou certaines professions.
- Les gens qui tardent à se trouver un nouvel emploi pourraient se sentir marginalisés, se décourager et se transformer chômeurs à long terme.
- Si rien n’est fait, cela pourrait provoquer dans certains secteurs une nouvelle pénurie de main-d’œuvre qui ralentirait la croissance économique du Québec.