L’école pendant la Covid-19: les ados sont mis à mal

Publié le 18 janv. 2021
par Agence Science-Presse
L’école pendant la Covid-19: les ados sont mis à mal

(Source: Pixnio)

  • On a beaucoup parlé ces derniers mois des impacts de la pandémie sur la santé mentale des élèves. Les plus jeunes, au primaire, vivent cependant la pandémie plus facilement, parce qu’elle les a moins confinés à la maison.
  • Selon la professeure en psychopédagogie de l’Université de Montréal Garine Papazian-Zohrabian, il faut veiller tout particulièrement sur les adolescents et être plus compréhensif envers eux, tant du côté de l’apprentissage que de leur santé mentale.

D’après la professeure en psychopédagogie, les plus petits sont généralement plus susceptibles de s’adapter à la nouvelle réalité.

  • Ils ont reçu plus d’attention de leurs parents en télétravail à la maison, contrairement aux ados, plus laissés à eux-mêmes.

L’un des principaux défis est d’équilibrer les enjeux de santé physique et ceux de santé mentale, sans promouvoir l’un aux dépens de l’autre – au contraire de ce qui se vit actuellement dans les écoles.

  • Or, les écoles visent surtout le maintien des enseignements essentiels (français, maths, science) et peu les activités artistiques et sportives, alors que ces activités contribuent à diminuer l’anxiété et favorisent la socialisation.

Dans ce contexte, les adolescents sont les plus ébranlés, selon l’experte. 

  • Manque d’activités sportives et manque de socialisation, avec un maintien des exigences de performance: tout cela a des répercussions sur leur santé mentale.
  • Ils vivent de l’anxiété et même une forme de trauma qui affecte leur concentration et leur mémorisation.
  • C’est normal qu’ils ne soient pas disponibles pour l’apprentissage: léthargie, paralysie, démotivation; tout cela est attribuable au contexte sanitaire.

Sans compter que les amis, les relations les plus importantes à cet âge, doivent être gardés à distance ou à l’autre bout des écrans.

  • Leur développement pousse les ados à sortir et à socialiser, mais le confinement les oblige à s’enfermer chez eux et à s’éloigner du monde.

L’après-crise, selon la professeure Papazian-Zohrabian, risque d’être elle aussi une période bien particulière pour les jeunes, leurs proches et le milieu scolaire.

Agence Science-Presse