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L’abandon du projet de pipeline Keystone XL ne ferait pas renaître Énergie Est, assure un expert

Publié le 19 janv. 2021
par Alain McKenna
L’abandon du projet de pipeline Keystone XL ne ferait pas renaître Énergie Est, assure un expert

Le pipeline Keystone XL (Source: Unsplash)

  • Si, comme on s’y attend, Joe Biden retire le permis qui devait permettre de terminer l’expansion du projet Keystone XL aux États-Unis, le gouvernement de l’Alberta et la pétrolière TC Énergie pourraient être tentés de trouver d’autres moyens d’exporter leur pétrole. Certains reparlent déjà d’Énergie Est.
  • Or, la construction du pipeline Trans Mountain vers le Pacifique et la réfection de la Ligne 3 d’Enbridge suffiront à assurer la croissance de la production pétrolière albertaine, croit un spécialiste interrogé par InfoBref.

Selon le professeur adjoint spécialisé en économie et en environnement à l’Université de Colombie-Britannique Werner Antweller, la société TC Énergie n’aurait aucun intérêt à essayer de relancer d’anciens projets ailleurs au Canada – comme l’oléoduc Énergie Est, qui devait se rendre de l’Alberta au Nouveau-Brunswick.

  • «Aucun projet ne verra le jour sans un appui massif de la population ou des investisseurs. L’opposition envers Énergie Est a été telle que ce projet n’a à peu près aucune chance de revenir dans l’actualité», dit-il à InfoBref.
  • «Dans le cas de Trans Mountain, c’est différent: Ottawa a obtenu de l’Alberta des concessions dans la lutte contre les changements climatiques. L’Alberta n’aurait pas accepté ces concessions sans la construction du pipeline.»

Le professeur pense que les pétrolières albertaines ne sont pas si mal prises que ça.

  • À terme, la capacité de transport combinée de Trans Mountain et de la Ligne 3, que la société Enbridge est en train d’agrandir aux États-Unis, sera de 600 000 barils par jour.
  • Or, l’Alberta produit actuellement un peu moins de 550 000 barils par jour.

«Pour l’Alberta, Keystone XL était le glaçage sur le gâteau», ajoute Werner Antweller. 

«En fait, le rejet du projet par l’administration Biden fait probablement l’affaire du gouvernement Trudeau. Cela rehausse la valeur du pipeline Trans Mountain que le gouvernement a racheté en 2018 et qu’il pourra peut-être ainsi revendre avec un profit.»

Alain McKenna