Jeune entreprise québécoise innovante (Révélation 2024 de Startup Montréal)

Vega BioImagerie pourrait aider les médecins à trouver le bon traitement anticancer

Publié le 24 juin 2024
par Félix Côté
Vega BioImagerie pourrait aider les médecins à trouver le bon traitement anticancer

Arnaud Latreille, chef des opérations et cofondateur de Vega BioImagerie

  • Les médecins doivent souvent procéder par essais et erreurs pour trouver le type de traitement qui sera efficace pour chaque cas de cancer.
  • La jeune pousse montréalaise Vega BioImagerie veut faciliter le choix du traitement approprié. Elle a développé une technologie qui prédit comment les cellules cancéreuses vont réagir à différentes thérapies anticancer.

Le problème

Le nombre de traitements conçus pour ralentir ou même guérir certains cancers s’est multiplié dans les 20 dernières années.

Mais les techniques qui permettent de choisir le bon traitement, elles, ont peu évolué, explique à InfoBref Arnaud Latreille, chef des opérations et cofondateur de Vega BioImagerie.

Par conséquent, il faut souvent plusieurs essais pour trouver un traitement qui fonctionne.

Cette problématique affecte le travail de deux catégories de professionnels:

  • les médecins qui prescrivent des médicaments; et 
  • les chercheurs qui développent des médicaments anticancer pour des entreprises pharmaceutiques.

«L’obligation de procéder par essais et erreurs fait perdre aux patients un temps précieux de guérison, et à l’industrie plusieurs milliards de dollars en temps de recherche», dit Arnaud Latreille.

Message du commanditaire

Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir astuces, conseils, événements et nouvelles de l’industrie au Québec, le tout à portée de clic

La solution

Vega BioImaging a développé un procédé qui permet de détecter en laboratoire le type et l’intensité des biomarqueurs, qui sont des molécules créées par des tumeurs cancéreuses.

D’abord, la jeune pousse prélève un échantillon de cellules cancéreuses chez un patient.

Elle ajoute ensuite aux cellules prélevées des nanoparticules conçues pour s’attacher aux cellules affectées.

  • Une fois collées aux cellules, ces nanoparticules varient en couleur selon le type et l’intensité de la tumeur.

Les images, prises au microscope, de la réaction sont analysées par un logiciel conçu par Vega BioImagerie.

  • Des algorithmes d’intelligence artificielle déterminent les sous-types de cancer et prédisent comment les cellules réagiront à différents traitements.

Selon l’entrepreneur, cette technologie réduit les taux d’erreur, fait gagner du temps aux médecins et aux chercheurs, et améliore les chances de guérison.


Pour l’essentiel des nouvelles et tendances en affaires, finances et technologies, abonnez-vous ici aux infolettres gratuites d’InfoBref ou en cliquant le bouton Infolettres en haut à droite


Le modèle d’affaires

La technologie de Vega BioImagerie est encore en développement.

  • Elle est en cours de validation clinique au Centre hospitalier de l’Université de Montréal. 
  • Cette validation porte sur le cancer du sein.

Lorsque le développement sera achevé, la jeune pousse commencera par commercialiser un service pour développer des processus de diagnostic adaptés aux besoins de l’industrie pharmaceutique.

  • Arnaud Latreille estime que son service permet à une entreprise pharmaceutique d’économiser jusqu’à 2 millions $ par essai clinique.

Dans une deuxième phase, l’entreprise compte vendre son service aux hôpitaux pour accompagner les médecins lorsqu’ils posent des diagnostics.

Vega BioImagerie fait partie des 20 jeunes pousses sélectionnées cette année dans le programme Bourse+ de Startup Montréal. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]

Message du commanditaire

Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir astuces, conseils, événements et nouvelles de l’industrie au Québec, le tout à portée de clic

Prochaines étapes

Après une première validation clinique pour le cancer du sein, la jeune pousse veut commercialiser sa technologie auprès d’entreprises pharmaceutiques américaines.

En parallèle, elle cherchera à valider sa technologie pour d’autres types de cancer, comme celui du poumon.


Pour recevoir chaque lundi le portrait d’une jeune entreprise québécoise innovante, abonnez-vous gratuitement à l’infolettre d’InfoBref ici (ou en cliquant Infolettres en haut à droite): elle vous donnera chaque jour, en 5 minutes, l’essentiel des nouvelles économiques, technologiques et politiques

Félix Côté