Jeune entreprise québécoise innovante (Révélation 2024 de Startup Montréal)
Phoenix Impact aide l’industrie biomédicale à réduire son impact sur l’environnement
Maxime Dimidschstein, cofondateur et PDG de Phoenix Impact
- Pour découvrir de nouveaux médicaments, les chercheurs doivent utiliser une grande quantité de matériel qui finira aux poubelles.
- La jeune pousse montréalaise a conçu un service qui nettoie ce matériel, puis permet de le réutiliser, ce qui réduit de manière importante le volume de déchets que produisent les entreprises biomédicales.
Le problème
«En développant de nouveaux médicaments, l’industrie biomédicale génère chaque année des tonnes de déchets de plastique», explique à InfoBref Maxime Dimidschstein, cofondateur et PDG de Phoenix Impact.
Ces déchets sont produits lors des phases d’essais qui servent à tester les médicaments.
- L’industrie jette plusieurs consommables, par exemple des pipettes, des tubes à essai et des boites de Petri.
- La plupart de ces déchets sont faits de plastique, que l’industrie préfère au verre parce que le plastique résiste mieux en cas d’accident.
Or, nettoyer ce type de plastique est complexe et couteux.
- Alors, ce matériel finit soit dans un site d’enfouissement, soit dans un incinérateur.
- Chaque année, environ 5,5 millions de tonnes de déchets de plastique générés par les sciences de la vie ne sont pas recyclées, dit Maxime Dimidschtein.
La solution
Phoenix Impact fournit un service de récupération, nettoyage et reconditionnement des consommables en plastique à usage unique.
L’entreprise récupère ces consommables, et les nettoie avec des produits qui respectent l’environnement. Si nécessaire, elle stérilise les consommables.
Ce procédé permet de réutiliser plusieurs dizaines de fois les mêmes outils et contenants.
- Les laboratoires peuvent ainsi réduire de 80% les déchets plastiques qu’ils produisent, estime Maxime Dimidschtein.
Lorsqu’ils arrivent en fin de vie, les consommables sont nettoyés une dernière fois, ce qui permet de les recycler plutôt que de les enfouir ou de les incinérer.
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Le modèle d’affaires
La jeune pousse propose un service à la pièce ainsi qu’un service par abonnement, dont le prix varie en fonction du nombre de consommables à nettoyer.
Selon les besoins et le contexte, l’entreprise:
- collecte elle-même les consommables; ou
- fait affaire avec des firmes spécialisées dans la collecte de ce type de déchets.
Elle mène plusieurs projets pilotes avec des laboratoires universitaires, dont des laboratoires affiliés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (Chum) et de Polytechnique.
Phoenix Impact fait partie des 20 jeunes pousses sélectionnées cette année dans le programme Bourse+ de Startup Montréal. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]
Prochaines étapes
L’entreprise souhaite s’installer cet été dans un plus grand espace industriel afin d’accélérer le développement de ses activités.
Maxime Dimidschstein voudrait, à terme, les étendre à l’extérieur du pays.
- Sa stratégie sera de nouer des partenariats avec des entreprises spécialisées dans la gestion des déchets que produisent les industries des sciences de la vie.
- Ce sera, dit-il, un levier pour la croissance de Phoenix Impact.
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