L’avenir du financement mondial de l’adaptation aux changements climatiques est maintenant incertain

Publié le 24 mars 2025
par Agence Science-Presse
L’avenir du financement mondial de l’adaptation aux changements climatiques est maintenant incertain

(source: Kelly Sikkema / Unsplash)

Le déni du gouvernement Trump de la crise climatique et son désengagement de l’aide internationale aura un résultat mesurable: une réduction importante de la capacité des pays plus pauvres à s’adapter aux changements climatiques.

En effet, l’aide américaine à ces pays comprenait:

  • 3 milliards $ de subventions de l’Agence américaine d’aide au développement (USaid), qui est en train d’être démantelée; et 
  • 4 milliards $ de contributions directes au Fonds vert mis en place par les Nations unies en 2010; cette contribution a été annulée en février. 

Si le gouvernement américain ne revient pas sur ces décisions, c’est 8% de l’aide mondiale aux «finances climatiques» qui disparaît.

  • Concrètement, ces décisions feront des États-Unis, à la fin de 2025, un plus petit donateur au Fonds vert que la Suède.  

Et c’est aussi toute possibilité de progrès dans la prochaine année qui disparaît. 

Selon une compilation réalisée par le magazine Carbon Brief, l’aide globale des États-Unis aux finances climatiques a été multipliée par 7 sous le gouvernement Biden, après avoir stagné pendant les quatre années de la première présidence Trump. 


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Outre l’USaid et le Fonds vert, une partie s’est faite par des fonds «spéciaux»:

  • par le biais d’ententes de pays à pays; ou 
  • par des contributions à la Banque mondiale. 

Considérant le nouveau retrait récent des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et le fait qu’une partie de l’actuel gouvernement américain traite les changements climatiques comme un canular, ces fonds «spéciaux» sont eux aussi à risque. 

La Chine comme nouveau chef de file? 

Lorsque le gouvernement américain a annoncé fin-janvier qu’il mettait la hache dans l’USaid, le gouvernement chinois a annoncé dans au moins deux pays, le Népal et la Colombie, son intention de remplacer l’agence américaine dans les projets qu’elle finançait. 

Pékin se présente déjà comme chef de file dans la recherche scientifique sur les énergies renouvelables, mais aussi dans la transition vers les énergies renouvelables.

Agence Science-Presse