Entrevue
La communauté d’affaires propose ses solutions contre la pénurie de main-d’œuvre avant les élections
(Source: Unsplash)
- À l’approche de la campagne électorale en vue des élections provinciales d’octobre, la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) suggère aux partis politiques des mesures qui devraient, dit-elle, réduire la pénurie de main-d’œuvre et ses effets sur l’économie québécoise.
- En entrevue à InfoBref, le vice-président, affaires publiques et économiques à la FCCQ Philippe Noël explique que le Québec doit augmenter son seuil d’immigration. Il propose de nouveaux outils de formation pour la main-d’œuvre, comme un compte d’épargne enregistré pour la formation continue.
Le gouvernement doit augmenter son seuil annuel d’immigration, préconise la FCCQ.
Mais avant, «il doit tenir un exercice pour définir ce nombre», soutient Philippe Noël.
Actuellement:
- La CAQ et le PQ ne veulent pas augmenter la limite actuelle d’environ 50 000 immigrants par année.
- Le Parti libéral du Québec propose de porter le seuil à au moins 70 000.
- Des associations patronales demandent de doubler le seuil actuel.
En plus d’augmenter le seuil, le gouvernement devrait réduire les délais de traitement des candidats à l’immigration économique, suggère la FCCQ.
Un régime d’épargne enregistré pour la formation continue serait-il efficace pour contrer la pénurie de main-d’œuvre?
«Oui, affirme Philippe Noël. Dans le contexte de pénurie, les entreprises sont toujours à la recherche d’idées pour accroitre leur productivité.»
- Un tel régime leur permettrait d’aider leurs employés à épargner pour investir eux-mêmes dans la mise à niveau de leurs compétences, soutient-il.
La FCCQ propose ainsi la création d’un Régime volontaire d’épargne pour la formation continue (RVEFC), qui fonctionnerait comme le Régime enregistré d’épargne-études (REEE):
- Les épargnants y épargneraient et y feraient fructifier de l’argent à l’abri de l’impôt, en vue de mettre à jour leurs compétences professionnelles.
- Les employeurs pourraient contribuer au régime.
«Cette formule serait avantageuse à la fois pour l’employeur et pour le travailleur», croit Philippe Noël.
- Pour l’employé, ce serait un moyen d’augmenter sa valeur marchande.
- Pour l’employeur, ce serait une manière de faire fructifier les sommes investies dans la formation de la main-d’œuvre.