Entrevue

Plus de transparence dans les finances des épiceries profiterait aux Canadiens

Publié le 3 nov. 2022
par Félix Côté
Plus de transparence dans les finances des épiceries profiterait aux Canadiens

(Source: Loblaw)

  • C’est ce que suggère une étude de l’Université Dalhousie, d’Halifax, qui s’est penchée sur les résultats financiers des grandes chaines d’épiceries présentes au Canada.
  • «On recommande que le Bureau de la concurrence puisse obliger les grandes chaines à séparer, dans leurs résultats financiers, les ventes de nourriture à celles des autres produits, comme les vêtements», dit à InfoBref Sylvain Charlebois, directeur scientifique au Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie. 

«Le Bureau de la concurrence a récemment annoncé qu’il va étudier les pratiques anticoncurrentielles des épiciers. 

Mais, dans la réalité, il n’a pas assez de pouvoir pour changer quoi que ce soit. Le gouvernement devrait lui donner plus de pouvoir», croit Sylvain Charlebois. 

Ceci permettrait, dit-il, de voir si les grandes chaines profitent réellement des périodes d’inflation élevée pour réaliser des profits excessifs aux dépens des consommateurs. 

L’étude a analysé les profits des grandes chaines d’épicerie au Canada, soit Loblaw (TSX: L), Empire/Sobeys (TSX: EMP) et Metro (TSX: MRU). 

Actuellement, les résultats financiers de ces chaines ne distinguent pas les profits attribuables aux ventes d’aliments de ceux attribuables aux ventes d’autres produits, généralement des biens de consommation. 

  • Cela rend donc impossible d’évaluer dans quelle mesure leurs profits s’expliquent par les ventes d’aliments, constatent les auteurs de l’étude. 

Loblaw se démarque.

Elle est la seule des grandes chaines analysées dont les profits dépassent cette année son meilleur rendement des 5 dernières années. 

  • Les autres entreprises ont elles aussi affiché une hausse de leur profit cette année.
  • Mais leurs rendements en 2022 sont jusqu’à présent inférieurs à ceux de leurs meilleures années.
Félix Côté