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Cour suprême des États-Unis: qui peut empêcher Trump de choisir une candidate avant les élections?

Mis à jour le 28 oct. 2020
par Johanna Sabys
  • Le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell a confirmé lundi qu’il prévoyait de pourvoir le siège laissé vacant par le décès de la juge Ruth Bader Ginsburg avant la fin de l’année — sans fixer de date précise pour le vote.
  • Tous les yeux sont maintenant rivés sur les sénateurs Mitt Romney, Cory Gardner et Charles E. Grassley qui n’ont pas encore fait part de leurs intentions.

Deux sénatrices républicaines se sont déjà opposées à l’idée d’un vote avant le jour du scrutin. McConnell ne peut perdre qu’un seul autre membre de son parti étant donné la mince majorité des républicains au sénat — 53 sièges contre 47 pour les démocrates.

Or, l’appui de trois élus républicains n’est pas garanti:

  • Le sénateur de l’Utah Mitt Romney a été le seul républicain à rompre avec son parti et à voter pour condamner Trump lors de son procès en destitution.
  • Le sénateur du Colorado Cory Gardner mène une course à la réélection compliquée. Un vote sur un candidat à la Cour suprême avant les élections pourrait s’avérer délicat pour lui.
  • Le sénateur de l’Iowa Charles E. Grassley soutenait, avant l’élection de 2016, qu’un poste vacant à la Cour suprême ne devrait pas être pourvu pendant une année électorale.

Les démocrates n’auront pas le pouvoir de bloquer le choix du président américain. Mais ils organisent une campagne pour influencer les deux républicains supplémentaires dont ils ont besoin pour y parvenir.

Si Donald Trump annonce vendredi son choix de candidate (il a promis que ce serait une femme), il ne restera que 39 jours aux sénateurs pour l’approuver avant le scrutin présidentiel.

Johanna Sabys