Explication

Cop27: les pays riches s’engageront-ils à assumer le cout des catastrophes climatiques?

Publié le 6 nov. 2022
par Agence Science-Presse
Cop27: les pays riches s’engageront-ils à assumer le cout des catastrophes climatiques?

(Source: Kelly Sikkema / Unsplash)

  • Lors de l’ouverture de la Cop27, la question des «pertes et préjudices» a officiellement été ajoutée à l’ordre du jour. Elle fait donc partie des enjeux dont débattront les pays participants au cours des 2 prochaines semaines. 
  • La prise en charge par les pays riches des «pertes et préjudices» subis par les pays en voie de développement à cause des émissions de GES des pays développés pourrait être un enjeu crucial de cette 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. 

L’expression «pertes et préjudices» fait référence aux compensations que recevrait un pays pour des dommages subis à cause de perturbations climatiques dont il n’est pas responsable.  

  • Par exemple, lorsqu’un pays qui a émis très peu de gaz à effet de serre doit déplacer des routes ou des quartiers entiers à cause d’une hausse du niveau des mers causée par les GES émis par des pays plus riches. 

Aucune compensation n’est encore prévue

Les pays riches n’ont pas encore reconnu officiellement leur «responsabilité». 

  • Lors de la Cop 26 de Glasgow l’an dernier, les pays avaient seulement convenu d’entamer un «dialogue» pour faire avancer la question.  

Seul un Fonds vert a été créé, en 2009, pour aider les pays en voie de développement à financer des projets d’adaptation aux changements climatiques ou des actions d’atténuation des dégâts, comme des barrières anti-inondations. 

  • Mais, 13 ans plus tard, les pays riches n’atteignent pas encore l’objectif de réunir collectivement chaque année 100 milliards $US pour aider ces pays [détails (25 oct. 2021)]. 

Avant l’ouverture de la Cop27, plusieurs pays ont annoncé leur volonté de faire avancer la question des «pertes et préjudices». 

  • C’est le cas du Pakistan, qui assure la co-présidence de la conférence.  
  • Le gouvernement pakistanais a soutenu en septembre que la facture des inondations qui ont ravagé cette année le tiers de son territoire ne devrait pas être assumée uniquement par les Pakistanais.
  • Par ailleurs, le G77, un groupe de pays en voie de développement, devrait faire front commun sur cette question.  

Comment cette compensation serait-elle calculée? 

Le mécanisme de compensation financière qui serait mis en place pour indemniser les pays en voie de développement serait basé sur: 

  • les couts des dommages subis; et 
  • la capacité des pays développés à payer ces coûts.  

Après les terribles inondations qu’a subies le Pakistan, le Danemark s’est engagé en septembre à offrir plus de 13 millions $ US pour compenser spécifiquement les «pertes et préjudices» des pays en développement.

  • Le Danemark est le premier pays à avoir fait ce geste.
Agence Science-Presse