ENTREPRENEURS, PROFESSIONNELS, INVESTISSEURS ENTREPRENEUR·ES et
PROFESSIONNEL·LES

Voici l’info qu’il vous faut:
pertinente, utile et brève

Recevez gratuitement du lundi au vendredi:

et un samedi par mois:

Votre adresse servira uniquement à vous envoyer nos infolettres. Vous ne recevrez pas de courriels publicitaires et vous pourrez vous désabonner en tout temps.

Guerre en Ukraine: quelles conséquences économiques?

Publié le 25 fév 2022
par Félix Côté
Guerre en Ukraine: quelles conséquences économiques?

(Source: Unsplash)

  • Depuis l’embrasement du conflit en Ukraine cette semaine, le Canada et plusieurs autres pays ont imposé des sanctions économiques contre la Russie. Ces sanctions, combinées aux effets directs du conflit, pourraient influencer négativement le portefeuille des Québécois.
  • François Legault se fait toutefois rassurant: il dit que le conflit ne devrait pas nuire à la reprise économique et que le gouvernement va aider les entreprises affectées par la guerre. 

Le Canada a appliqué plusieurs sanctions.

Certaines sont très ciblées sur des individus:

  • d’abord, contre une soixantaine de personnes et d’entités proches de Vladimir Poutine, et contre des banques; et
  • depuis hier, contre Poutine lui-même, son chef de cabinet et son ministre des affaires étrangères Sergey Lavrov.

Le Canada a pris des sanctions plus larges, qui affectent plusieurs entreprises canadiennes, en annulant tous ses permis d’exportation vers la Russie.

  • Ces exportations concernent surtout l’aérospatial, les technologies de l’information, l’énergie et les minéraux.  
  • Elles représentent l’équivalent de 700 millions $ de marchandise, soit moins de 1% des exportations canadiennes annuelles.

Les États-Unis et les pays européens ont aussi pris de nombreuses sanctions qui devraient entraver le commerce international fait par la Russie.

De façon globale, les sanctions et le conflit auront des répercussions sur l’économie canadienne. 

La conséquence la plus directe est l’augmentation du prix du pétrole.

  • Le prix du baril a dépassé 100 $US pour la première fois depuis 2014.

Les chaînes d’approvisionnement, éprouvées par la pandémie, pourraient être ralenties.

Pour s’éloigner de la zone de conflit, les transporteurs devront sans doute rerouter certains circuits de livraison, et pourraient devoir payer des coûts d’assurance plus élevés.

On ne peut pas non plus négliger le risque de cyberattaques majeures venant de Russie contre des infrastructures ou des grandes entreprises de pays qui soutiennent l’Ukraine.

  • Tous ces éléments pourraient avoir un impact négatif sur la croissance économique mondiale.

Certaines répercussions pourraient théoriquement être positives pour des régions canadiennes, parce que la Russie est un important exportateur de blé et de pétrole

  • Les producteurs canadiens de blé et de pétrole pourraient être appelés à remplacer les exportations russes.
  • Mais des provinces comme le Québec et l’Ontario, qui ne produisent pas ou très peu de ces ressources, pourraient les payer plus cher.
  • Et il n’est pas certain que le Canada puisse augmenter rapidement sa production de pétrole pour l’exporter.

Le gouvernement du Québec se prépare à faire face à des contrecoups économiques. 

Le ministre des Finances Eric Girard a dit que la guerre allait créer de l’inflation.

  • Il a d’ailleurs prévu une réserve plus importante dans son prochain budget. 

La guerre «n’est pas une bonne nouvelle, a reconnu le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon.

  • Il a dit que les entreprises québécoises qui ont une «dépendance» envers l’Ukraine ou la Russie seraient aidées. 

Par ailleurs, le gouvernement Legault a demandé à la SAQ de cesser de vendre tout produit russe, comme la vodka.

Félix Côté