ENTREPRENEURS, PROFESSIONNELS, INVESTISSEURS ENTREPRENEUR·ES et
PROFESSIONNEL·LES

Voici l’info qu’il vous faut:
pertinente, utile et brève

Recevez gratuitement du lundi au vendredi:

et un samedi par mois:

Votre adresse servira uniquement à vous envoyer nos infolettres. Vous ne recevrez pas de courriels publicitaires et vous pourrez vous désabonner en tout temps.

InfoBref vous est offert gratuitement grâce au soutien de:

GAGNER plus

Comment investir dans la photographie d’art

Publié le 26 janv. 2024
Olivier Schmouker
par Olivier Schmouker
Chroniqueur à InfoBref
Comment investir dans la photographie d’art

[crédit photo: Nicolas Ladino Silva | Unsplash]

  • Investir dans la photographie d’art, c’est partir à la conquête d’un marché jeune, porteur et accessible à de nombreux épargnants. 
  • Mais pour en tirer de véritables profits, il faut aiguiser son regard et faire preuve de patience.

Le marché de la photographie d’art est aujourd’hui en pleine effervescence.

Selon Artprice, il avoisine de nos jours les 215 millions $ à l’échelle mondiale, alors qu’il ne valait que 7 millions $ en 1980.

  • De manière générale, la valeur moyenne des photographies d’art a plus que quadruplé dans les 20 dernières années.

Un exemple frappant du bond de la valeur des photographies d’art: acheté il y a 10 ans aux alentours de 5 000 $, un tirage signé Cartier-Bresson dans un format classique 24 x 30 cm vaut à présent quelque 30 000 $.

La part des photographies d’art cédées à moins de 675 $ a quadruplé depuis 2012.

  • C’est un signe que ce marché est de plus en plus à la portée de toutes les bourses.

Des conseils en finances personnelles, investissement, immobilier et consommation? C’est ce que vous offre chaque mois l’infolettre InfoBref Votre argent. Elle est gratuite: abonnez-vous ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite


Des tirages limités: ce qui donne de la valeur aux photos d’art

Les photographies d’art ont acquis leurs lettres de noblesse auprès des investisseurs dans les années 1980, à partir du moment où les tirages ont été numérotés et signés.

  • La plupart du temps, les photographes tiraient auparavant une quinzaine d’exemplaires.

Aujourd’hui, la rareté faisant la cherté, ils limitent volontairement le nombre de tirages à 5 exemplaires: deux petits (1/5 et 2/5), deux moyens (3/5 et 4/5) et un grand format (5/5).

  • Le format a un impact direct sur le prix: le 5/5 vaut toujours plus que les autres.

Par ailleurs, il existe des tirages «vintages», tirés par le photographe lui-même à l’époque de la prise de vue, qui valent cher.

Il y a aussi des tirages «modernes», réalisés en impression numérique par le studio de l’artiste, qui valent moins cher.

Prenons un exemple concret: il y a cinq ans, un tirage petit format (24 x 30 cm) numéroté 1/5 du photographe ghanéen James Barnor valait environ 1 800 $.

  • Actuellement, la valeur de ce même tirage avoisine les 5 275 $.
  • Le prix du grand format (100 x 100 cm) numéroté 5/5 tourne maintenant autour de 51 000 $.

­Consultez la section ARGENT d’InfoBref avec chaque jour nos nouvelles brèves, et chaque mois nos conseils en finances personnelles, consommation et investissement.
Pour les recevoir gratuitement par courriel, abonnez-vous aux infolettres d’InfoBref ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite


Comment faire le bon choix d’une photographie d’art

L’idéal est de se pencher sur la prospérité de l’artiste, en tenant compte de plusieurs facteurs:

  • son influence dans le milieu de la photographie;
  • sa reconnaissance sur le marché de l’art;
  • sa notoriété médiatique.

Par ailleurs, il est bon d’analyser certains critères du parcours de l’artiste:

  • son parcours professionnel;
  • l’exposition de ses photographies: musées, collections privées, collections d’entreprises;
  • les attentes du marché par rapport à ses œuvres à venir, s’il s’agit d’un photographe contemporain.

Au moment de l’achat, il est crucial d’avoir en tête que l’on achète avant tout un «objet» précieux.

  • La photographie doit être d’une qualité irréprochable.
  • Au moment de l’achat, vérifiez l’année d’impression et la signature de l’artiste au dos du tirage.
  • Veillez ensuite à l’entreposer dans les meilleures conditions: évitez les variations d’humidité et de température; bannissez la lumière naturelle au profit d’un éclairage Del.

Il peut être bon de vous faire aider d’un expert pour vous assurer que l’achat que vous envisagez de faire est judicieux.

  • Ce point est important pour vos premières acquisitions.
  • L’expérience aidant, vous allez finir par aiguiser votre regard et vos connaissances, et vous serez en mesure de voler de vos propres ailes.

Savoir l’essentiel des nouvelles chaque matin en 5 minutes? C’est possible, grâce à l’infolettre quotidienne d’InfoBref. Simple, claire, et utile. Faites comme plus de 20 000 Québécois·es, essayez-la: abonnez-vous gratuitement ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite

Comment tirer avantage de l’achat d’une photographie d’art


Tout contribuable – que ce soit un particulier ou une société de personnes, société par actions ou fiducie – peut tirer avantage d’investir dans l’art canadien, en particulier dans la photographie d’art canadienne.

En faisant l’acquisition d’une œuvre admissible d’un artiste canadien, un contribuable peut, sous certaines conditions, amortir annuellement 20% de son cout au fédéral et 33,3% au provincial.

  • La première année de l’achat, la règle du demi-taux s’applique: l’amortissement correspond alors à 10% au fédéral et à 16,67% au provincial.
  • Lors de cette première année, un travailleur autonome peut également, sous certaines conditions, déduire cette dépense de ses revenus, et récupérer les taxes s’il est inscrit aux fichiers de la TPS et de la TVQ.

Voir aussi Investir autrement: vins de collection, droits musicaux, marché de l’art…

Il peut aussi être avantageux de faire don d’une photographie d’art.

Au moment où l’on fait un don, disons à un musée, 125% de la valeur actuelle de l’œuvre est admissible en crédit d’impôt non remboursable.

  • Par exemple, une œuvre achetée 5 000 $ il y a 15 ans, et qui vaut à présent 30 000 $, permet de bénéficier d’un crédit d’impôt de 37 500 $.

À noter toutefois que le gouvernement du Canada ne voit pas toujours cette stratégie financière d’un bon œil: s’il soupçonne que l’acquisition a été faite dans un but purement spéculatif, il peut entraver le don. 

Bref, investir dans la photographie d’art peut être un bon moyen de vous enrichir – financièrement et culturellement. 

Pour recevoir chaque mois la chronique «GAGNER plus» et les autres conseils de nos experts en finances personnelles et consommation, abonnez-vous gratuitement à l’infolettre InfoBref Votre argent ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite

Olivier Schmouker