GAGNER plus
Comment avoir deux emplois vraiment payants (après impôts)?
[Crédit photo: Priscilla du Preez | Unsplash]
- Arrondir vos fins de mois, régler plus vite vos dettes, vous offrir un cadeau luxueux… Il y a mille et une bonnes raisons financières d’occuper deux emplois en même temps, à temps plein ou à temps partiel.
- Mais gare aux pièges fiscaux qui risquent de grever vos gains! Heureusement, il est possible d’esquiver ces pièges sans difficulté.
1. Le piège des retenues
Vos employeurs considèrent, chacun de leur côté, qu’ils sont votre unique employeur.
Par conséquent, lorsqu’ils effectuent des retenues sur votre salaire, ils ne tiennent pas compte du total de vos revenus.
Cela peut avoir un impact sur votre tranche d’imposition.
- Par exemple, si l’un vous verse dans l’année 35 000 $ et l’autre 11 000 $, votre salaire réel sera de 46 000 $.
- Cela vous fera automatiquement passer à une tranche d’imposition supérieure (20%) à celle correspondant à 35 000 $ et à 11 000 $ (15%).
- En fin d’année, vos retenues à la source seront alors jugées insuffisantes, et vous risquez de devoir payer une pénalité.
Une solution? En parler ouvertement à vos deux employeurs, pour qu’ils ajustent à la hausse vos retenues à la source.
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2. Le piège du travail autonome
Si jamais vous êtes travailleur autonome, sachez que vous êtes fiscalement considéré comme étant l’exploitant d’une entreprise.
- Cela signifie que vous êtes tenu de collecter la TPS/TVH et la TVQ si vous gagnez 30 000 $ ou plus au cours de 4 trimestres civils consécutifs (si jamais vous dépassez 30 000 $ en un seul trimestre vous devrez même commencer à les collecter immédiatement).
D’où l’importance d’anticiper une telle éventualité, en mettant toujours de côté une partie de l’argent gagné (idéalement, à hauteur des taxes en question).
3. Le piège des acomptes provisionnels
Le simple fait d’occuper plus d’un emploi est susceptible de vous obliger à payer des acomptes provisionnels aux deux ordres du gouvernement, quatre fois par an.
- Ce sera le cas si vous avez eu un solde net d’impôt à payer en fin d’année dû au Québec supérieur à 1 800 $ deux ans de suite.
Pour pouvoir y faire face, l’idéal est de faire preuve de prévoyance, en épargnant une partie de vos revenus aux fins d’impôts. Il est souvent conseillé de mettre de côté à cet effet de 20 à 30% de vos revenus.
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4. Le piège des allocations et autres crédits
Si vos revenus connaissent une augmentation substantielle, cela peut avoir pour conséquence de diminuer vos allocations et autres crédits, au provincial comme au fédéral.
- Trois exemples parmi d’autres: l’allocation canadienne pour enfants, le crédit d’impôt pour solidarité, et le crédit pour la TPS/TVH.
Il existe des parades aisées à mettre en œuvre:
- cotiser le plus possible à votre Régime enregistré d’épargne-retraite (Reer), car cela mettra une partie de vos revenus à l’abri de l’impôt;
- pour les travailleurs autonomes, déduire le maximum de dépenses admissibles en lien avec votre entreprise dont le revenu est imposable (factures de téléphone, fournitures de bureau, frais liés à l’utilisation de votre voiture dans un but professionnel, etc.).
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