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Après l’inflation, la récession?

Publié le 15 avr. 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Chroniqueur en finances personnelles à InfoBref
Après l’inflation, la récession?
  • Roberto Perli, ancien économiste à la Réserve fédérale américaine estime que les probabilités de récession d’ici la fin de 2023 sont maintenant de 90%.
  • Tous ne sont pas aussi pessimistes. Mais mieux vaut se préparer.

L’inversion de la courbe: un canari dans la mine?

Depuis quelques semaines, de nombreux investisseurs achètent des obligations américaines à 10 ans.

La forte demande les oblige à payer une prime à l’acquisition.

Cette prime se traduit par un taux d’intérêt réel – celui que gagnera effectivement l’acheteur d’obligation – inférieur au taux d’intérêt nominal – celui qu’offre l’obligation par rapport à son prix d’émission.

  • Si vous achetez 102 $ une obligation dont le prix d’émission était 100 $, vous payez une prime de 2 $.
  • L’obligation porte intérêt de 4%, mais ce 4% nominal est calculé sur 100 $.
  • Comme vous l’avez payée 102 $, votre gain réel d’intérêt sera d’environ 2%, et non 4%.

Donc, la demande actuelle fait baisser le taux d’intérêt réel des obligations à 10 ans qui s’échangent sur le marché obligataire.

Elle le fait baisser au point où il passe sous celui des obligations à court terme.

Il y a «inversion de la courbe» des taux d’intérêt lorsque les obligations à court terme (2 ans) deviennent ainsi plus payantes que les obligations à long terme (10 ans).

Évidemment, une telle situation n’a pas de sens.

  • Elle est contraire au principe que plus longue est la période pendant laquelle un prêteur accepte de «bloquer» son argent, plus ce prêteur doit être rémunéré.

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Une inversion de courbe est une anomalie.

Elle laisse présager une récession, parce qu’elle fait penser que les investisseurs ont tellement peur de ce qui arrivera à court terme qu’ils préfèrent sécuriser un rendement moindre à plus long terme.

Mais ce n’est là qu’un des nombreux indicateurs à surveiller.

Beaucoup de voyants sont au vert parmi les 7 principaux signaux typiques, estime l’équipe de stratèges économiques de Manuvie.

  • L’indice manufacturier ISM, les mises en chantier, le taux de chômage et les indicateurs économiques avancés (indice du logement, offre de monnaie, commandes de biens durables, livraison des stocks, etc.) sont au vert.
  • Les resserrements des conditions d’emprunt et l’inversion de la courbe des taux sont au jaune.
  • Seul le voyant de l’inflation clignote d’un rouge vif.

Parmi les plus pessimistes, on trouve Roberto Perli. Cet ancien employé de la Réserve fédérale américaine (Fed) est maintenant employé de la financière privée Piper Sandler.

  • Il fait remarquer que la Fed ne parvient presque jamais à freiner «doucement» une économie en surchauffe.
  • Il a affirmé récemment à CFO.com que «si la Fed doit prendre le risque de créer une récession, elle le fera!».

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Que faire de vos placements si Perli a raison et que l’économie va en récession?

D’abord, sachez qu’une récession n’est pas nécessairement négative pour les investissements en action.

  • Historiquement, l’indice de la bourse américaine S&P 500 a même tendance à croitre dans les trimestres précédant et même pendant une récession.

Ensuite, récession ou pas, votre plan ne devrait pas changer

Encore faut-il que vous en ayez un plan.

C’est l’ennui. Une majorité de Canadiens gère ses finances à la petite semaine.

Si vous craignez les secousses économiques engendrées par l’inflation, la hausse des taux et la récession, un plan financier peut vous rassurer.

Un vrai plan est conçu avec des données prudentes, tenant compte autant des belles périodes que des moins bonnes.

Jumelé à une répartition d’actifs tactique ajustée à votre tolérance au risque, un tel plan peut vous redonner la quiétude.

À ceux qui n’ont pas de plan, un message: ne jouez pas compulsivement avec vos titres.

L’économiste Eugene Fama disait: «L’argent est comme un savon. Plus on le manipule, moins il en reste.»

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Fabien Major