Conseils pour vos FINANCES
6 mauvaises stratégies financières en période d’incertitude
[crédit photo: Usman Yousaf | Unsplash]
Les périodes d’incertitude économique sont une réalité incontournable. Que ce soit une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, une crise financière ou une flambée des taux d’intérêt, ces périodes font monter le stress des investisseurs.
Malheureusement, l’émotion et la panique mènent souvent à de mauvaises décisions financières. Voici 6 stratégies à éviter à tout prix lorsque l’économie traverse des turbulences.
Ce texte a été rédigé par Fabien Major, MBA, CIM, Pl.fin, professionnel de la finance, auteur et chroniqueur.
1. Cesser ses cotisations automatiques au REER ou au CELI
Lorsque l’économie devient incertaine, plusieurs investisseurs commettent l’erreur de suspendre leurs cotisations à leur REER ou à leur CELI, croyant qu’il est plus sage d’attendre des jours meilleurs. C’est une grave erreur!
Investir régulièrement dans ces véhicules permet d’acheter à différents prix, en profitant ainsi de la stratégie du cout moyen (dollar-cost averaging).
De plus, arrêter ses contributions fait perdre un temps précieux en termes de croissance composée et d’avantages fiscaux.
Même en période de turbulence, maintenir ses cotisations est donc une décision judicieuse.
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2. N’investir que dans des placements prudents
Face à l’incertitude, quelques-uns réagissent en délaissant complètement les actions pour se réfugier uniquement dans des placements pépères, comme des CPG ou des obligations gouvernementales.
Or, l’excès de prudence peut être couteux.
Sur le long terme, les placements trop prudents donnent des rendements souvent inférieurs à l’inflation, ce qui gruge lentement le pouvoir d’achat.
Un portefeuille bien diversifié, incluant des actions, reste essentiel, même en période de volatilité.
3. Emprunter pour investir
À l’inverse du point précédent, d’autres investisseurs tentent de profiter des périodes de correction en empruntant pour investir, croyant qu’ils achètent «à rabais» et que les marchés rebondiront.
Si cette stratégie peut parfois s’avérer rentable, elle est également risquée et peut amplifier les pertes en cas de baisse prolongée des marchés.
L’effet de levier peut être un outil puissant. Mais, en période d’incertitude, il est souvent plus sage de limiter les risques et d’éviter de s’endetter pour investir.
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4. Augmenter sensiblement sa marge de crédit ou son hypothèque sans égard à l’incertitude
Lorsqu’un climat d’incertitude s’installe, il est tentant de se faire plaisir pour diminuer l’anxiété.
Mais refinancer son hypothèque pour obtenir plus de liquidités est une solution discutable.
Si avoir une réserve d’urgence est une bonne idée, s’endetter davantage en période trouble peut être une grave erreur.
- Surtout pour des dépenses frivoles comme des voyages ou une voiture sport.
Les taux d’intérêt peuvent augmenter soudainement, les conditions économiques peuvent se détériorer, et une dette plus élevée devient alors un fardeau. Une gestion prudente des liquidités est essentielle.
5. Tenter de synchroniser le marché
De nombreux investisseurs croient pouvoir deviner le bon moment pour sortir du marché et y revenir plus tard, lorsque «la tempête sera passée».
Malheureusement, il est presque impossible de synchroniser ses actions avec les marchés.
Les études montrent que ceux qui tentent de prévoir la direction du marché finissent généralement par manquer les meilleures journées de rebond, ce qui réduit considérablement leurs rendements à long terme.
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6. Ignorer son plan financier et cesser de revoir ses objectifs
L’une des pires erreurs qu’un investisseur peut commettre en période d’incertitude est de négliger son plan financier.
- Certains se découragent et cessent de suivre leur stratégie à long terme;
- d’autres évitent complètement de regarder leurs finances par peur des mauvaises nouvelles.
Un bon plan financier est conçu pour traverser les hauts et les bas économiques.
Prendre le temps de revoir ses objectifs, d’ajuster son portefeuille si nécessaire et de consulter un professionnel peut faire toute la différence entre succès et échec financier.
À retenir
Les périodes d’incertitude économique sont inévitables, mais elles ne doivent pas dicter nos décisions financières.
L’investisseur avisé comprend que les émotions peuvent être de mauvaises conseillères et qu’un plan bien structuré, basé sur la discipline et la diversification, reste la clé du succès à long terme.
Plutôt que de tomber dans le piège de ces mauvaises stratégies, mieux vaut rester concentré sur ses objectifs, maintenir une approche disciplinée, et éviter les décisions précipitées dictées par la peur ou l’avidité.
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