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Conseils pour vos FINANCES

De grâce, ne commettez pas cette gaffe fiscale dans vos placements

Publié le 14 oct. 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
De grâce, ne commettez pas cette gaffe fiscale dans vos placements

[crédit photo: Xavi Cabrera | Unsplash]

  • La pire bévue que vous pourriez faire cette année serait de vendre des titres boursiers que vous détenez dans un compte non enregistré pour réfugier votre capital restant dans des placements générateurs d’intérêt.
  • Non seulement il vous faudrait des années avant de pouvoir récupérer vos pertes, mais vous pourriez devoir payer des impôts importants sur des sommes qui ont déjà été taxées. 

Faut-il rester fidèle à ses placements dans les technologies?

Après le krach des technos en 2000, il a fallu 15 ans à l’indice Nasdaq 100 pour recouvrer sa valeur.

Aujourd’hui, certains investisseurs qui ont misé dans les dernières années sur cet indice à saveur technologique se demandent s’ils doivent changer de véhicule.

  • Pour que la valeur de leur capital remonte plus vite, devraient-ils plutôt choisir un autre type d’investissement?

Ils sont aussi tentés de diminuer leur risque en s’orientant vers des placements dont la volatilité est moins déstabilisante que celle des actions technos.

Samantha est une auditrice du balado Le Planif. Elle m’a écrit pour expliquer sa situation.

  • Son investissement initial de 200 000 $ en actions ne vaut plus aujourd’hui que 120 000 $.
  • Elle se demande comment elle pourra remonter la pente et récupérer ses pertes.
  • Doit-elle demeurer investie dans le Nasdaq, ou carrément changer de catégorie?

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Je ne sais pas si la techno revivra de sitôt des poussées de croissance aussi fabuleuses qu’en 2020. Mais on peut parier que les investisseurs échaudés vont bouder les Gafam pendant un moment.

Après l’implosion de la bulle DotCom en 2000, les investisseurs qui ont changé de cheval s’en sont mieux sorti que ceux qui sont restés accrochés aux promesses de l’Eldorado techno.

  • Les actions à dividendes et les fiducies de revenus de toutes sortes leur ont été salutaires.

Cette année, j’entends que les petites capitalisations et les titres de style valeur (sous-évaluées) pourraient très bien faire en 2023 et 2024. On verra bien.


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Éviter un geste qui entrainerait 3 erreurs

Samantha a reçu une offre d’un employé de son institution bancaire.

Il lui a proposé de vendre le solde de ses placements, et d’acheter un certificat de dépôt de 5 ans à 4,25%.

C’est, à mon avis, le pire conseil de l’année 2022, car une telle transaction entrainerait trois conséquences fâcheuses.

  1. En procédant ainsi, Samantha gèlerait pendant 5 ans la croissance de son capital. Pourtant, deux autres hausses de taux sont prévues cette année.
  2. Avec un taux de 4,25%, sa valeur accumulée sera dans 5 ans de 148 356 $. Si, par hypothèse, elle conservait le même taux par la suite, elle devrait attendre plus de 12 ans pour retrouver son capital de 200 000 $.
  3. La vente des titres boursiers entrainera une perte en capital. Or, cette perte sera irrécupérable si le produit de la vente est investi dans un CPG, parce qu’il ne générera que de l’intérêt, imposable au taux maximum.

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Le dernier point est le plus dommageable.

Alors que le 120 000 $ qu’elle investirait en CPG serait un montant net d’impôt, les intérêts qu’elle gagnerait ensuite seraient pleinement imposables.

Même si, dans 12 ans, elle retrouvait son capital de 200 000 $, elle devrait payer 40 000 $ au fisc (en se basant sur un taux marginal d’imposition de 50%). 

Assurément, ce n’est pas une bonne idée d’échanger ses investissements en actions pour des certificats de dépôt.

Oui, cristalliser des pertes fiscales est une bonne idée, mais je recommande à Samantha de rester investie en actions.

Sa patience sera récompensée plus rapidement qu’elle l’imagine.  

Quant à la personne qui a conseillé à Samantha de tout vendre et d’aller vers un CPG, j’espère que ses patrons seront informés de la situation et qu’on lui offrira des formations d’appoint sur les notions de base en fiscalité.

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Fabien Major