L’intérêt des Québécois pour l’achat local s’essouffle un peu
(Source: Unsplash)
- Un Québécois sur quatre commence à en avoir assez d’entendre parler d’achat local. La proportion monte à un Québécois sur trois chez les 18-34 ans.
- Un sondage de Léger montre que la volonté des Québécois de privilégier l’achat local se maintient, mais reste fragile. Le prix et la difficulté d’identifier les produits québécois demeurent les principaux obstacles. Aussi, la forte croissance des achats en ligne défavorise l’achat local.
Léger a interrogé à la fin de l’an dernier 1500 Québécois responsables des achats pour leur foyer. La firme de recherche leur a posé les mêmes questions que huit mois plus tôt, juste après le lancement du Panier bleu.
L’intérêt pour l’achat local progresse moins:
- 54% des répondants prévoient de conserver la part actuelle des achats locaux dans leur consommation;
- 40% prévoient de l’augmenter, mais la proportion était de 58% peu après le début de la pandémie: beaucoup de consommateurs semblent donc penser qu’ils font déjà leur part.
Les raisons de favoriser l’achat local n’ont pas changé:
- 77% le font pour aider l’économie locale;
- 9% pour éviter de dépendre de chaînes d’approvisionnement internationales;
- 6% parce que les produits locaux sont de meilleure qualité;
- 6% pour des raisons écologiques;
- 3% par fierté nationale.
«Le protectionnisme économique est un réflexe naturel en temps de crise, mais il se maintient difficilement à long terme», a observé Christian Bourque, vice-président exécutif de Léger, en présentant l’étude lors d’une conférence en ligne à laquelle InfoBref assistait.
Christian Bourque pense que l’achat local serait beaucoup plus fort s’il était soutenu par des arguments plus stables, comme la qualité et le prix.
- Or, même dans la catégorie des produits alimentaires frais et préparés, seulement 27% des Québécois pensent que les produits québécois sont de meilleure qualité.
Autres obstacles à surmonter:
- 70% trouvent qu’il est parfois difficile d’identifier les produits québécois en magasin.
- 60% disent que les produits qu’ils achètent en ligne sont rarement locaux. La proportion monte à 67% chez les 18-34 ans. La croissance du commerce en ligne crée donc une difficulté supplémentaire pour l’achat local.