Conseils pour vos FINANCES

5 éléments négligés par les investisseurs autonomes

Mis à jour il y a 3 h
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
5 éléments négligés par les investisseurs autonomes

[crédit photo: Francisco de Legarreta C. | Unsplash]

Même les investisseurs les plus expérimentés tombent parfois dans des pièges simples mais couteux.

Voici cinq aspects sous-estimés qui pourraient transformer votre gestion de portefeuille… si vous arrêtez de les ignorer.

Ce texte a été rédigé par Fabien Major, MBA, CIM, Pl.fin, professionnel de la finance, auteur et chroniqueur.

1. Les CELI et REEE ne sont pas complètement à l’abri du fisc

Contrairement au REER, les REEE et les CELI ne bénéficient pas de l’exonération fiscale prévue par le traité fiscal entre le Canada et les États-Unis.

Par conséquent, les dividendes provenant de titres américains détenus dans ces comptes sont soumis à une retenue fiscale américaine de 15%, ce qui réduit automatiquement le rendement net.

Supposons que vous détenez des actions de Wells Fargo qui versent un dividende annuel de 1 000 $ dans un CELI.

  • Une retenue fiscale de 150 $ sera appliquée
  • Or, comme le CELI est un compte non imposable au Canada, vous ne pouvez pas réclamer de crédit pour impôt étranger sur votre déclaration.
  • Résultat: un rendement amputé de 15%, année après année.

Mais, il y a pire.

Les titres à dividendes américains détenus dans des comptes non enregistrés ou dans une société de gestion sont également imposés de manière désavantageuse.

Les dividendes américains ne bénéficient pas du crédit d’impôt pour dividendes canadiens.

  • Ils sont plutôt considérés comme un revenu ordinaire imposé à des taux plus élevés.

Si vous avez un portefeuille de 200 000 $ en actions américaines dans des comptes non optimisés, l’effet combiné des retenues fiscales et des impôts au Canada pourrait vous coûter 30 000 $ ou plus sur une décennie.

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2. La méconnaissance du gain en capital

Beaucoup d’investisseurs ne réalisent pas l’impact colossal de l’impôt sur leurs rendements.

Par exemple, vendre un actif ayant doublé en valeur dans un compte non enregistré génère un impôt sur le gain en capital représentant 25% du gain total (au Québec, en 2024).

En 2021, un investisseur célèbre aux États-Unis, connu sous le pseudonyme de DeepFuckingValue, a fait l’erreur de ne pas planifier la vente de ses actions GameStop.

Il a ainsi déclenché une facture fiscale dépassant le million de dollars.

3. Oublier les small caps, la pépite ignorée

Entre 1926 et 2021, les actions de petites capitalisations aux États-Unis ont généré un rendement annuel moyen de 12,1%, contre 10,3% pour les grandes capitalisations.

Pourtant, ces actions représentent souvent moins de 5% des portefeuilles des investisseurs autonomes.

Une étude de Dimensional Fund Advisors a démontré qu’investir seulement 10% d’un portefeuille dans des small caps augmentait de 15% les rendements totaux sur 30 ans, tout en diversifiant les risques.


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4. Le manque de diversification géographique

Saviez-vous que le Canada ne représente que 3% de la capitalisation boursière mondiale?

Pourtant, de nombreux portefeuilles canadiens sont surpondérés en titres d’ici.

Résultat: une dépendance excessive aux secteurs des ressources naturelles et des services financiers, et une exposition limitée aux géants mondiaux.

Un portefeuille canadien non diversifié a généré en moyenne 6% de rendement annuel sur 20 ans, contre 10% pour un portefeuille mondial équilibré, selon une étude de Vanguard en 2023.

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5. La procrastination couteuse sur les marchés baissiers

Lors du krach de 2020, de nombreux investisseurs ont paniqué et vendu leurs actions, réalisant ainsi des pertes massives.

Ce que peu savent, c’est que ceux qui ont conservé leurs placements ou investi davantage pendant la crise ont profité d’un rebond impressionnant:

Entre mars 2020 et décembre 2021, l’indice S&P 500 a gagné 113%.

Un investisseur qui a mis 50 000 $ dans le S&P 500 en mars 2020 a doublé son capital en moins de deux ans.

Celui qui a vendu au creux a, quant à lui, perdu 30%, en moyenne.

L’ennui, quand on essaie de se synchroniser avec le marché en vendant dans un creux, c’est que le moment de revenir dans le marché est rarement bien planifié.

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