Les États-Unis menacent les sociétés chinoises présentes sur les bourses américaines de les en retirer si elles ne revoient pas leurs méthodes d’audit
Publié le 3 déc 2020
- Le Congrès a adopté à l’unanimité un projet de loi qui obligera les sociétés étrangères cotées sur les marchés américains à respecter les normes d’audit des États-Unis.
- Même si elle s’applique pour toute société étrangère, cette loi cible avant tout les sociétés chinoises, notamment Alibaba et PetroChina.
La loi impose aux sociétés cotées en bourse aux États-Unis «de certifier qu’elles n’appartiennent pas ou ne sont pas contrôlées par un gouvernement étranger».
- Si le fisc américain ne parvient pas à auditer leur bilan durant trois années consécutives, ces sociétés perdront leur accès direct aux marchés financiers des États-Unis: elles ne pourront plus être cotées à une bourse américaine.
Le gouvernement américain se justifie en disant qu’il s’inquiète que des caisses de retraite américaines investissent à leur insu dans des sociétés à risque.
La réaction des investisseurs est, pour l’instant, mesurée.
- Les titres d’Alibaba et de PetroChina ont d’abord perdu hier environ 5% de leur valeur à la Bourse de New York, avant de récupérer la moitié de cette perte avant la fin de la session.
Le projet de loi a déjà reçu le feu vert du Sénat. Il n’attend plus que la signature du président Donald Trump, une formalité, pour être officiellement approuvé.