Pour devenir carboneutre en 2050, le Canada doit adopter des cibles plus ambitieuses dès 2025, selon Greenpeace
- Le projet de loi déposé hier par le gouvernement fédéral est un premier pas essentiel pour assurer le respect des cibles climatiques, dit à InfoBref l’un des responsables de Greenpeace Canada Patrick Bonin.
- Mais, selon lui, le gouvernement doit revoir ses objectifs à la hausse pour jouer son rôle contre le réchauffement climatique.
Avec son projet de loi sur la responsabilité en matière de carboneutralité, le gouvernement va dans la bonne direction.
«Le suivi régulier qui est proposé sur la trajectoire à atteindre est une bonne chose», reconnait le responsable de la campagne Climat-Énergie.
Cependant, d’après Greenpeace, pour atteindre la carboneutralité, le gouvernement devrait:
- fixer une cible pour 2025, alors que la première est actuellement prévue pour 2030;
- prendre un objectif plus ambitieux pour 2030;
- prévoir des mesures contraignantes: «outre le tribunal de l’opinion publique, il faut des leviers réglementaires pour que le gouvernement soit forcé d’améliorer ses objectifs», demande Patrick Bonin.
En 2015, Stephen Harper s’était engagé à réduire d’ici 2030 les émissions de GES de 30%, par rapport à 2005. Cette baisse représente 511 mégatonnes de CO2.
Justin Trudeau n’a pas modifié cet objectif depuis son arrivée au pouvoir il y cinq ans.
C’est beaucoup moins que ce que demande le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), rappelle Patrick Bonin: pour contribuer à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, le Canada devrait réduire de moitié ses émissions de CO2 actuelles d’ici 2030.