Legault veut «près de 100%» d’immigrants francophones, Fitzgibbon parle d’exceptions
François Legault (Source: Émilie Nadeau / Twitter du premier ministre)
- Lors de son discours à l’Assemblée nationale, François Legault a martelé qu’il était «impératif» de mettre fin au déclin du Français. C’est son «premier devoir», a-t-il dit, et une «question de survie pour notre langue» au Québec.
- Le premier ministre a indiqué que son gouvernement se fixait pour objectif d’atteindre «près de 100%» d’immigrants «qui parlent français». La veille, il avait suggéré qu’il préciserait son objectif de ne choisir, «d’ici 2026», que des immigrants francophones [détails dans notre bulletin d’hier matin].
Le déclin du français est en «enjeu existentiel», déplore Legault.
- La situation est «préoccupante»: de 2001 à 2021, la proportion de personnes qui parlent le plus souvent français à la maison a baissé de 82,3% à 77,5%.
- À Montréal, ajoute-t-il, cette proportion a baissé de 54,6% à 48,3%.
Québec calculera ses propres chiffres chaque année sur les immigrants.
- Le premier ministre a souligné que les gouvernements précédents attendaient les chiffres de Statistique Canada tous les 5 ans.
- Or, dit-il, «la situation est assez grave pour qu’on ait nos propres chiffres tous les ans».
Des exceptions?
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon dit qu’il faudra aussi choisir certains immigrants pour obtenir des expertises qui ne sont pas dans les pays francophones – comme celle des Coréens dans la filière batterie.
- Dans certains secteurs, le ministre croit qu’il faudra «y aller par cas» et faire «des exceptions».
De son côté, la ministre de l’Immigration Christine Fréchette a précisé que la cible de Québec concernerait plutôt 100% d’immigrants francophones ou francotropes – dont la langue maternelle n’est pas le français, mais qui sont issus d’une culture ou d’une région ayant des affinités avec cette langue.