Explication

GNL Québec pourra-t-elle fournir du gaz naturel à l’Ukraine?

Publié le 12 juin 2022
par Johanna Sabys
GNL Québec pourra-t-elle fournir du gaz naturel à l’Ukraine?

(Source: Symbio Infrastructure)

  • L’entreprise GNL Québec, de Saguenay, a conclu une entente pour fournir d’ici 2027 du gaz naturel liquéfié et de l’hydrogène liquide à l’Ukraine.
  • Or, Québec a rejeté l’an dernier son projet d’implanter une usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay. Pour honorer cette entente, GNL Québec devra donc déposer un nouveau projet et convaincre le gouvernement.  

L’été dernier, le gouvernement Legault a rejeté le projet de GNL Québec parce qu’il n’avait pas rempli les 3 critères fixés par Québec [détails (22 juillet 2021)]: 

  • obtenir l’acceptabilité sociale; 
  • favoriser la transition énergétique; et 
  • contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. 

Dans son rapport, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (Bape) affirmait que les risques engendrés par l’usine de liquéfaction étaient supérieurs aux avantages [détails (24 mars 2021)]. 


L’essentiel des nouvelles en 5 minutes chaque matin et, chaque mois, des conseils d’experts en finances personnelles et consommation: c’est ce que vous offrent les infolettres d’infoBref. Faites comme plus de 25 000 Québécois·es, essayez-les: inscrivez-vous gratuitement ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite


Un accord de principe a été signé avec l’Ukraine.

Symbio Infrastructure, société mère de GNL Québec, annonce qu’elle a signé un accord de principe avec la société nationale Naftogaz Ukraine, pour l’achat de gaz naturel liquéfié et d’hydrogène liquide québécois. 

Mais il n’y aura pas d’exportation sans usine à Saguenay.

GNL Québec ne pourra pas exporter son gaz naturel et son hydrogène en Ukraine sans réaliser son projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay. 

Or, le gouvernement a déjà annoncé cette année, depuis le début de la guerre en Ukraine, qu’il n’avait pas l’intention de réévaluer le projet. 

  • Les élections de cet automne ne devraient pas changer la situation: les partis d’opposition s’opposent, eux aussi, au projet Énergie Saguenay. 

À Ottawa, le gouvernement Trudeau a rejeté l’an dernier le projet d’un gazoduc de 780 km qui aurait traversé l’Ontario et le Québec pour alimenter l’usine de liquéfaction à Saguenay.

  • Du côté de l’opposition, le candidat à la chefferie du Parti conservateur Jean Charest a annoncé en avril qu’il soutiendrait le projet de GNL Québec. 
Johanna Sabys