Les cryptomonnaies semblent en partie responsables des émeutes au Kazakhstan
Ordinateurs utilisés pour miner des bitcoin (Source: Unsplash)
- La tension est à son comble au Kazakhstan. Le président a ordonné hier aux forces de sécurité de tirer à vue sur les émeutiers. En plus d’une tragédie pour la population du pays, cette crise a causé une chute du cours du bitcoin.
- Pourquoi? Le Kazakhstan est, après les États-Unis, le deuxième pays où l’on «mine» (l’on fabrique) le plus de cryptomonnaies. Et cela a contribué à l’augmentation des prix de l’énergie qui est à l’origine des émeutes.
Au printemps de l’an dernier, la Chine, qui était l’un des principaux pays où des cryptomonnaies étaient fabriquées, a décidé d’en interdire le «minage» – l’ensemble des calculs informatiques qui permettent de créer des cryptomonnaies – à cause de l’énorme consommation d’énergie que ces calculs exigent, et de leur empreinte environnementale.
Beaucoup de «mineurs» ont alors déplacé leurs activités, particulièrement vers le Kazakhstan, pays voisin de la Chine.
- Selon le Financial Times, il y aurait plus de 80 000 «fermes» informatiques de cryptomonnaies dans le pays.
- Elles auraient, à elles seules, fait bondir de 8% la consommation d’électricité du pays.
Cette hausse de consommation électrique a directement contribué à l’augmentation du prix du gaz naturel compressé, qui produit 20% de l’électricité du pays.
Or c’est justement cette hausse des prix – un doublement – qui a déclenché il y a quelques jours des émeutes dans la population, parce le gaz naturel compressé est très utilisé comme carburant pour les véhicules au Kazakhstan.