Conseils pour vos FINANCES
Essayer de prévoir la direction du marché? Une recette pour s’appauvrir
[crédit photo: Jerzy Gorecki | Pixabay]
- En bourse, la fin novembre a été angoissante. Momentanément, les grands indices ont décroché de près de 3% en deux séances. Ce rappel douloureux des évènements de mars 2020 inquiète.
- La crainte du variant Omicron du virus de la Covid-19 incite des investisseurs à songer à se retirer temporairement du marché boursier. Or, ce genre de retrait temporaire n’est jamais une bonne idée. Voici pourquoi.
Le rendement moyen annualisé obtenu par les investisseurs depuis 20 ans n’est que de 2,9%. Oui, rien que ça.
Pendant la même période, l’indice principal de la bourse américaine S&P 500 a rapporté du double, soit 7,5%.
Ce ne sont pas les frais de gestion des placements qui font la différence: ils n’ont jamais été aussi bas que maintenant.
Alors pourquoi alors les investisseurs obtiennent-ils d’aussi piètres résultats?
- Parce qu’ils laissent leurs émotions gérer leur portefeuille.
- Résultat: ils vendent massivement lorsque les marchés ont déjà baissé et rachètent après les remontées.
Le contraire du gros bon sens, quoi!
Le jour de la marmotte
Peu importe l’ampleur d’une correction, le même commentaire revient toujours: «Cette fois, c’est différent. Je suis mieux de sortir du marché et revenir quand ça va se calmer.»
Cette fausse-bonne-idée ne fonctionne pas plus aujourd’hui qu’il y a 40 ans.
Tenter de se synchroniser au marché, ce qu’on appelle du market timing, a échoué en 1987, 2000, 2001, 2008, 2011, 2018 et plus récemment, en 2020.
- Ça ne fonctionne pas parce que les mouvements boursiers sont aléatoires et imprévisibles.
- Et comme les plus fortes baisses sont immanquablement suivies des rebonds les plus importants, manquer une seule bonne journée fait toute une différence.
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L’exemple suivant démontre les bienfaits d’acheter et de conserver.
Imaginez que vous avez investi 10 000 $ en 1986 dans l’indice canadien S&P/TSX.
- Si, ensuite, vous n’aviez jamais touché à ce placement, vous auriez aujourd’hui plus de 150 000 $.
- Si, au contraire, vous aviez entièrement vendu ce placement à plusieurs reprises avant d’en réinvestir ensuite le produit dans le même indice, de sorte que vous ayez manqué uniquement les 10 jours pendant lesquelles la croissance de l’indice a été la plus forte ces 34 dernières années, votre placement vaudrait aujourd’hui un peu moins de 50 000 $.
Parce que vos petites frousses vous fait manquer les 10 meilleures journées, elles vous auraient coûté plus de 100 000 $. [détail dans le 3e graphique de cette page]
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Vous ne serez jamais de taille contre les algorithmes et les outils d’intelligence artificielle qui profitent des mouvements de panique des investisseurs amateurs.
- Dès que des aubaines surgissent, ils repèrent les rabais et comblent les écarts en quelques fractions de seconde.
C’est sans doute en partie pour cela que les marchés se rétablissent maintenant après les replis beaucoup plus rapidement qu’avant.
Warren Buffett a dit que «la bourse est un mécanisme qui permet de transférer la richesse des poches des impatients vers les poches des gens patients». C’est toujours vrai.
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Principaux biais de comportement
C’est dans un miroir que l’investisseur trouvera le principal responsable de ses insuccès. Voici les principaux biais qui nuisent à ses intérêts financiers:
- Aversion au risque
- Effet de troupeau
- Excès de confiance (effet Dunning-Kruger)
- Mémoire sélective
- Biais de familiarité
Pour vous protéger contre ces biais, il existe des méthodes efficaces – comme un plan financier avec des cibles personnalisées de rendement, une vision à long terme, une répartition d’actifs stratégiques comptant plus de 6 catégories, des rééquilibrages fréquents, une gestion fiscale efficace… et de la patience.
Ça fonctionne pour la Caisse de dépôt et de placements du Québec, le Régime de pension du Canada et les fonds de retraite.
Il n’y a aucune raison que ça ne fonctionne pas aussi pour vous.
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