Québec compte créer 37 000 places en garderie, mais pas avant 2025
Mathieu Lacombe et François Legault (Source: Bureau du premier ministre)
- Le gouvernement Legault compte investir 3 milliards $ – soit 1,8 milliard $ de plus que prévu – pour ajouter les 37 000 places qui manquent actuellement en garderie d’ici le 31 mars 2025.
- Le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a déposé jeudi le premier projet de loi de la nouvelle session parlementaire pour compléter le réseau de services de garde qui offre aujourd’hui 283 000 places subventionnées. Mais, selon la CSN, ce projet ne règle pas tous les problèmes.
Le projet de loi prévoit de créer:
- 19 000 places qui sont déjà en chantier;
- 17 000 nouvelles places d’ici 3 ans et demi; et
- 1000 autres places qui seront réservées aux communautés autochtones.
Plus de 17 000 éducatrices supplémentaires, dont 14 000 qualifiées, devront être recrutées pour ouvrir ces 37 000 nouvelles places.
Un nouveau guichet unique remplacera bientôt La Place 0-5 et sera sous la responsabilité du gouvernement.
Les parents devront obligatoirement y inscrire leur enfant pour obtenir une place.
- Ils pourront désormais connaître leur rang dans les listes d’attente de chaque service de garde auxquels ils inscriront leurs enfants.
- Les enfants de familles défavorisées devraient être priorisés.
Le projet prévoit d’augmenter:
- le nombre maximal d’enfants qui peuvent être reçus par un service de garde; et
- le nombre maximal de places subventionnées dont peuvent bénéficier les établissements titulaires de plusieurs permis.
Les CPE et les garderies subventionnées ne se limiteraient donc plus à 5 installations, comme aujourd’hui, et ils pourraient accueillir jusqu’à 100 enfants dans chacune d’elles, au lieu de 80.
Le gouvernement compte aussi:
- bonifier le crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants;
- recruter des éducatrices – en augmentant leurs salaires et en créant un programme travail-étude qui permettra aux étudiantes de travailler à temps partiel; et
- poursuivre la conversion de places non subventionnées en places subventionnées.
Le réseau est reconnu, mais des problèmes restent à régler, selon la CSN.
- La Confédération des syndicats nationaux a salué dans un communiqué le projet «qui reconnaît enfin la valeur du réseau des services de garde».
- Mais le gouvernement «manque de courage politique» et ne règle pas la question du manque de personnel.
Pour la CSN, le plus urgent est:
- de régler la négociation en cours avec les employés des CPE;
- d’améliorer les conditions des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG); et
- «d’aller plus loin pour assurer des services de garde de qualité».