Grève au port de Montréal: les débardeurs contesteront la loi fédérale
Publié le 29 avr. 2021
- Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal contestera en justice – dès qu’elle sera adoptée – la validité de la loi spéciale qui imposerait le retour au travail des 1150 débardeurs qui sont en grève générale depuis lundi.
- Le projet de loi du gouvernement fédéral a déjà été adopté par la Chambre des communes. Le syndicat doit témoigner cet après-midi devant le Sénat, lors de l’examen du texte par la chambre haute du Parlement.
Les députés conservateurs ont, dans la nuit de mercredi à jeudi, permis au gouvernement libéral de faire adopter aux Communes la loi C-29.
- Le Bloc québécois, le NDP, le Parti vert, et trois députés libéraux ont voté contre.
Selon la ministre du Travail Filomena Tassi, si la grève se poursuit:
- elle pourrait coûter entre 40 et 100 millions $ par semaine; et
- elle menacerait directement près de 20 000 emplois.
En plus de forcer la reprise du travail, la loi imposerait une médiation entre l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs.
Le syndicat demande à l’AEM et au gouvernement fédéral de garantir que le retour au travail des débardeurs s’effectuera dans les conditions qui prévalaient avant le 9 avril.
- Les débardeurs s’engagent à reprendre immédiatement le travail si l’AEM annule les modifications à leurs conditions de travail qu’elle leur a imposé à la mi-avril.
Leur convention collective est échue depuis décembre 2018.