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Le gouvernement n’a pas sollicité l’INSPQ pour qu’il «commente officiellement» les tests de qualité de l’air pour les écoles

Publié le 1er avr. 2021
par Johanna Sabys
Le gouvernement n’a pas sollicité l’INSPQ pour qu’il «commente officiellement» les tests de qualité de l’air pour les écoles

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge (Source: Twitter)

  • Les partis d’opposition demandent la démission du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge. Ils l’accusent d’avoir menti en affirmant que le protocole des tests de qualité de l’air dans les écoles avait été approuvé par la santé publique.
  • Roberge a publié un document pour démontrer qu’il avait consulté la santé publique et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) avant d’établir le protocole des tests. Mais l’INSPQ affirme de son côté que le ministère de l’Éducation ne lui a jamais demandé de valider le protocole.  

François Legault a pris hier la défense de son ministre de l’Éducation à l’Assemblée nationale. 

  • Le premier ministre a déposé plusieurs documents qui prouvent, selon lui, que le gouvernement a bien consulté la direction nationale de la santé publique et a suivi ses recommandations. 

Plus tard dans la journée, Jean-François Roberge a publié un document pour démontrer que l’INSPQ avait commenté le protocole de tests de qualité de l’air utilisé dans les écoles.

Mais l’INSPQ a «rectifié» hier soir la déclaration du ministre de l’Éducation.

Dans une déclaration écrite, la porte-parole de l’Institut Isabelle Girard affirme que l’INSPQ «n’a jamais été sollicité par le ministère de l’Éducation pour valider ou commenter officiellement son protocole de mesure de CO2 dans les écoles».

Selon l’INSPQ, en novembre dernier, la Direction générale de santé publique a sollicité le Dr Stéphane Perron, médecin spécialiste à l’INSPQ, pour connaître ses impressions sur un document intitulé Note technique pour la mesure du dioxyde de carbone dans les bâtiments du ministère de l’Éducation.

  • Le Dr Perron a émis des réserves importantes sur la validité des mesures de CO2.
  • Mais ni le Dr Perron ni aucun autre expert de l’INSPQ n’a vu la version finale de cette note technique.


Johanna Sabys