Les tornades frappent désormais «en grappe» et restent imprévisibles

Mis à jour le 22 juil 2022
par Johanna Sabys
Les tornades frappent désormais «en grappe» et restent imprévisibles

(Source: Nikolas Noonan / Unsplash)

  • Plusieurs États du centre-est des États-Unis ont été frappés le 10 décembre par la série de tornades la plus dévastatrice que le pays ait connue en près d’un siècle. Ces violentes tornades ont tué au moins 90 personnes.  
  • Des événements météorologiques aussi extrêmes sont hautement inhabituels pour le mois de décembre, assurent les experts. On ne sait pas encore comment les prévoir. Mais leur nombre est appelé à augmenter avec les changements climatiques.

Comment se sont formées ces tornades? 

Par la «collision» entre, un corridor de températures anormalement chaudes pour décembre, au centre du continent, et des températures plus froides, au nord.  

  • Un peu partout dans la région touchée, des records de chaleur pour un mois de décembre ont été dépassés vendredi dernier.  

La multiplication des événements météorologiques extrêmes inquiète. 

Plusieurs changements ont récemment été observés.   

  • Les météorologues constatent que les tornades semblent frapper par «grappes» plus souvent qu’avant: au total, une trentaine de tornades ont déferlé sur 5 États la semaine dernière. 
  • La saison des tornades a lieu au printemps, mais on observe désormais des tornades hivernales. 
  • L’avenue des tornades», qui traverse plusieurs États du centre du pays, semble plus souvent se diriger vers l’Est, selon une étude de 2018. 
  • Elles parcourent aussi plus de km: au Kentucky, l’une d’entre elles a parcouru 120 km, alors qu’elles parcourent en moyenne moins de 10 km.

Les tornades sont imprévisibles, à cause de leur relative petite taille.  

  • Selon les experts, moins de 10% des tempêtes orageuses produisent des tornades.

Leur imprévisibilité ne permet pas aux États concernés de s’y préparer.

  • Ils peuvent seulement ajuster les systèmes de surveillance qui permettent d’envoyer une alerte à leurs habitants quelques minutes ou une 1h plus tôt.
  • Mais il n’est pas encore possible de cibler les régions qui seront plus à risque que d’autres. 

Les États-Unis font face à une «nouvelle norme» devant la multiplication des événements météorologiques dévastateurs, alertait dimanche dernier la responsable de l’agence américaine de gestion des catastrophes (Fema). 

De son côté, le président Joe Biden a souligné que ces phénomènes météorologiques étaient «plus intenses» avec le réchauffement de la planète. 

Johanna Sabys