Référendum: quand l’Alberta s’inspire du Québec pour le dénigrer

Mis à jour le 18 oct. 2021
par Johanna Sabys
Référendum: quand l’Alberta s’inspire du Québec pour le dénigrer

(Source: Element5 Digital / Pexels)

  • Les Albertains sont appelés aux urnes aujourd’hui pour élire leurs représentants municipaux, mais ils devront aussi donner leur avis sur de nombreuses questions, dont le programme de péréquation.
  • Selon l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), dans ce référendum, qui s’inspire des référendums québécois, le ressentiment envers le Québec sera l’une des principales motivations de beaucoup d’électeurs.

L’objectif de l’Alberta est d’obtenir un mandat de ses électeurs pour renégocier la Constitution canadienne afin de revoir le programme de péréquation. 

  • Le premier ministre albertain Jason Kenney a indiqué que la vraie question posée dans ce référendum est: «est-ce que l’Alberta devrait pousser plus fort pour avoir un meilleur accord» au sein de la fédération?  

La péréquation, c’est quoi? 

  • Il s’agit d’un des programmes de transfert d’argent du gouvernement fédéral aux provinces. 
  • Depuis 1982, les paiements de péréquation doivent permettre aux provinces les moins prospères de fournir des services publics comparables à ceux des autres provinces. 
  • Cette année, le Québec recevra 13 des 21 milliards $ prévus au programme, soit environ 60% du total. 

Pourquoi l’Alberta veut-elle revenir sur la péréquation? 

  • Selon une étude de l’IRPP, la perception du Québec joue un rôle clé: les personnes qui estiment que le Québec jouit d’un statut privilégié au sein du Canada veulent en finir avec la péréquation.
  • Les auteurs de l’étude croient que les politiciens albertains ont intérêt à renforcer l’idée que le Québec et Ottawa sont responsables des problèmes économiques, plutôt que de convaincre leurs électeurs que des réformes sont nécessaires. 

Ottawa rouvrira-t-il la Constitution? 

  • Jason Kenney croit que le gouvernement fédéral sera obligé de négocier avec l’Alberta si le oui l’emporte au référendum.
  • Mais le gouvernement Trudeau n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur cette éventualité. 
Johanna Sabys