Quatre Canadiens sur cinq se disent prêts à payer plus pour des aliments cultivés localement, mais ils ne le font pas vraiment

Mis à jour le 22 mars 2022
par Alain McKenna
Quatre Canadiens sur cinq se disent prêts à payer plus pour des aliments cultivés localement, mais ils ne le font pas vraiment

(source: Pexels)

  • Seulement un Canadien sur quatre tient compte de la provenance des aliments qu’il achète à l’épicerie, selon une enquête menée par l’Université Dalhousie, au Nouveau-Brunswick, et la plateforme d’analytique Caddle.
  • Les autres consommateurs, ceux qui ne regardent pas d’où les aliments proviennent, préfèrent les moins chers.

«Cela explique pourquoi, malgré toute la promotion faite pour les aliments locaux, on ne voit pas vraiment d’impact concret sur leurs ventes», explique dans le rapport Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire d’analyse alimentaire de l’Université Dalhousie.

Autre embûche pour l’agriculture locale: les Canadiens ne s’entendent pas non plus sur ce que cette expression signifie.

  • Au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, un aliment est considéré de provenance locale s’il provient de la région immédiate où il est acheté.
  • Dans l’Atlantique et en Alberta, il suffit qu’il soit cultivé dans la même province pour être considéré comme local.

Sylvain Charlebois y voit un handicap majeur: «Il semble déraisonnable de demander aux gens de soutenir l’économie locale quand cette expression ne signifie pas la même chose pour tout le monde.»

Alain McKenna