Nancy Pelosi s’est rendue à Taïwan malgré les mises en garde de la Chine
Nancy Pelosi (au centre), entourée de représentants des gouvernements américains et taiwanais (Source: Twitter)
- La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a atterri hier à Taipei, la capitale de Taïwan. Son séjour doit durer environ une journée.
- Cette visite controversée soulève la colère du gouvernement chinois et met à rude épreuve les relations entre Washington et Pékin.
«La visite de notre délégation à Taïwan honore l’engagement inébranlable de l’Amérique à soutenir la démocratie de Taïwan», a écrit Pelosi dans un tweet programmé pour l’heure de son arrivée.
C’est la première fois en 25 ans qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taïwan.
La Chine a aussitôt signifié son mécontentement.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, cette visite constitue «une grave violation» des engagements américains à l’endroit de la Chine et trouble la paix et la stabilité dans la région.
La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire.
- Dans les faits, l’ile de Taïwan et ses 23 millions d’habitants ont un gouvernement indépendant de Pékin depuis la fin de la guerre civile chinoise, en 1949.
Pékin s’oppose à ce que Taïwan aie sa propre diplomatie extérieure.
- La Chine y voit une menace que le gouvernement taïwanais légitimise sa position sur le plan international.
«La Chine ne restera pas sans réaction», a annoncé le vice-ministre des Affaires étrangères cité par l’agence de presse officielle chinoise.
- Hier, Pékin a interdit l’importation de certains produits taïwanais.
- L’armée chinoise s’est placée en «état d’alerte élevé» et a fait voler des avions de chasse dans l’espace aérien de Taïwan.