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Entrevue

Les microdistilleries du Québec disent que le monopole de la SAQ leur nuit

Publié le 31 mai 2022
par Félix Côté
Les microdistilleries du Québec disent que le monopole de la SAQ leur nuit

Jonathan Roy, président de l’Union québécoise des microdistilleries et président de Distillerie Fils du Roy (Photo: Courtoisie)

  • Lorsqu’une microdistillerie québécoise vend directement ses produits au consommateur, elle les vend au même prix que la Société des alcools du Québec (SAQ); et la SAQ perçoit une «majoration» qui correspond à la moitié du prix de vente, même si elle n’intervient pas. 
  • Ce modèle est injuste et nuit aux petits producteurs, dit à InfoBref le président de l’Union québécoise des microdistilleries, Jonathan Roy. Il propose de remplacer la majoration de la SAQ par une taxe directement prélevée par l’État. 

Le contexte règlementaire étouffe les microdistilleries, soutient Jonathan Roy.

«On est pris au piège par un monopole. On est obligé de payer une majoration même si on ne reçoit pas de service en retour.» 

La majoration représente 51% du prix de chaque bouteille vendue par les fabricants de spiritueux locaux. 

  • Environ le tiers de cette majoration finance les frais d’exploitation de la SAQ.
  • Le reste fournit un dividende à l’État québécois. 

En plus, dit-il, la SAQ favorise les nouveaux produits, souvent éphémères, et ceux vendus en très grandes quantités. 

  • Selon Jonathan Roy, ces choix n’aident pas les petits producteurs locaux à se développer.  

L’Union québécoise des microdistilleries veut une taxe unique plutôt qu’une majoration

«On est d’accord pour payer notre part au gouvernement, mais pas pour financer la SAQ si elle ne nous aide pas en retour», explique Jonathan Roy.

Une solution équitable serait selon lui d’augmenter la taxe spécifique sur l’alcool, déjà prélevée sur les produits de microdistilleries.

  • Cette augmentation permettrait de couvrir la part du dividende actuellement compris dans la majoration de la SAQ – l’État ne perdrait donc pas de revenu.
  • Elle exclurait toutefois la portion qui finance la société d’État.
Félix Côté