Un projet de loi n’était pas nécessaire, disent les médecins de famille
(source: Sasun Bughdaryan / Unsplash)
- La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (Fmoq) affirme que les médecins pouvaient «s’attaquer depuis plusieurs semaines aux objectifs énoncés par le ministre, sans qu’il y ait nécessité d’un projet de loi».
- Dans un communiqué, la Fmoq dit apprécier «l’appel à la collaboration» du ministre de la Santé Christian Dubé, mais souligne qu’elle était, à ce jour, malgré ses «appels du pied, sans retour formel du gouvernement».
Le gouvernement a déposé hier un projet de loi qui vise à augmenter le nombre de patients suivis par un médecin de famille [détails dans notre bulletin de jeudi soir].
Les médecins omnipraticiens ont toujours souhaité que les Québécois qui le souhaitent aient un médecin de famille, assure la Fmoq.
La Fmoq aurait proposé des solutions à Québec ces derniers mois pour améliorer l’accès aux soins de première ligne.
- Elle se dit prête à poursuivre des discussions pour y parvenir.
Mais il manque près de 1000 médecins de famille au Québec, dit la Fmoq, et le projet de loi n’y changera rien:
- «la relève n’est pas au rendez-vous en nombre suffisant; et
- les besoins augmentent sans cesse».
La Fédération propose:
- d’ajouter d’autres professionnels dans les groupes de médecine de famille (GMF) – infirmières, psychologues et travailleurs sociaux;
- de diminuer la charge administrative des médecins; et
- d’offrir un meilleur accès aux équipements médico-techniques et à certaines consultations spécialisées.
Elle espère surtout que le projet de loi du gouvernement Legault n’ajoutera pas «de bureaucratie et d’obligations supplémentaires» aux médecins de famille.