Le français en milieu de travail: un problème de qualité plus que de quantité, estime le Conseil du patronat du Québec
(Source: Facebook)
- Les gouvernements provincial et fédéral s’inquiètent du recul du français au Québec dans l’espace public et commercial. Ils comptent revoir leur politique linguistique respective pour protéger son utilisation.
- Les patrons québécois, eux, ne sont pas inquiets face à la place du français en milieu de travail. Le Conseil du patronat suggère plutôt aux gouvernements d’essayer d’améliorer la «qualité» de la langue, plutôt que le nombre de gens qui la parlent.
«Bonjour, hi?» Cette salutation souvent entendue dans les commerces montréalais a relancé le débat sur la santé du français au Québec.
Mais ce n’est pas ce qui inquiète Karl Blackburn, PDG du Conseil du patronat du Québec.
«Selon nous, pour l’ensemble du Québec, cette situation demeure marginale», dit-il en entrevue à InfoBref.
- Les patrons sont rassurés par l’Office québécois de la langue française, selon qui le français demeure la principale langue d’usage dans 96% des entreprises du Québec, et ce, depuis 2010.
«Ce qui devrait inquiéter les gouvernements, continue Karl Blackburn, c’est la maîtrise du français par les Québécois: la majorité des étudiants en situation d’échec scolaire le sont en raison de leur méconnaissance du français. Le problème de la qualité de la langue est ce qui nous inquiète.»
Les employeurs québécois se disent prêts à en faire plus pour protéger le français. Le CPQ a publié les résultats d’une enquête auprès d’employeurs québécois sur l’état du français au sein de leur entreprise.
- Une majorité de dirigeants sont en faveur d’une application plus sévère de la Charte de la langue française au sein des entreprises.
- Ils proposent que la charte soit applicable aux entreprises de 25 employés ou plus, alors qu’elle l’est présentement pour les entreprises de 50 employés ou plus.
- Trois répondants sur quatre pensent que la charte devrait aussi s’appliquer aux entreprises des secteurs sous compétence fédérale.
Il faut éviter une nouvelle guerre linguistique, dit Karl Blackburn.
- Ce que nous souhaitons, c’est de voir de nouvelles mesures d’accompagnement qui aideront à améliorer l’usage du français, plutôt que des mesures coercitives pour empêcher d’utiliser l’anglais ou une autre langue.»