Le déconfinement se fera «une semaine à la fois», dit le Dr Boileau
Le directeur national de santé publique Luc Boileau (Source: Émilie Nadeau / Bureau du premier ministre)
- Le directeur national de santé publique Luc Boileau n’avait pas de calendrier à présenter, ni plus de visibilité à donner sur les prochains allégements des mesures sanitaires, lors de sa première conférence sans le premier ministre ni le ministre de la Santé.
- Les indicateurs sont «à la baisse depuis quelques jours» et la situation «se stabilise» au Québec, se réjouit le Dr Boileau, mais il faut «y aller doucement pour éviter tout recul».
Pour la première fois depuis plus de 2 mois, le nombre d’hospitalisations est en baisse cette semaine par rapport à la semaine précédente.
Actuellement, plus de 3100 Québécois sont hospitalisés à cause de la Covid.
Dans 2 semaines, le nombre sera descendu à environ 2500 patients Covid, selon les projections publiées jeudi par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux.
L’Inesss estime qu’on devrait observer une baisse moyenne d’environ 170 lits par jour dans les hôpitaux au cours des prochaines semaines.
Cette diminution est toutefois «modeste», observe Michèle de Guise, qui remplace actuellement le Dr Boileau en tant que PDG par intérim de l’Inesss.
- Le réseau de la santé reste pour l’instant «au-dessus du niveau 4 [de délestage] déterminé par le ministère de la Santé», souligne-t-elle.
Avant de pouvoir annoncer de nouveaux allégements, la santé publique devra «suivre l’évolution de la situation et les taux de vaccination», a indiqué jeudi le directeur national de santé publique.
- «Je sais que tout le monde voudrait avoir plus de prévisibilité sur les assouplissements, reconnaît-il. On travaille solidement et le plus scientifiquement possible sur la séquence.
«On se base sur nos propres données scientifiques pour proposer le meilleur scénario de retour à la normale. Notre objectif serait de faire progresser ça une semaine à la fois», ajoute-t-il.
Sur la «contribution santé»: le Dr Boileau n’a pas d’avis.
Les partis d’opposition réclamaient l’avis du directeur national de santé publique sur la taxe que le gouvernement Legault compte imposer aux non-vaccinés.
«Toutes les mesures qui peuvent être prises pour accentuer l’élan vers la vaccination sont les bienvenues», a-t-il lâché. Mais il juge que cette taxe est «une mesure économique et fiscale» qui ne relève pas de sa compétence.