L’année 2020 laissera des séquelles durables dans l’industrie pétrolière

Publié le 4 fév 2021
par Alain McKenna
L’année 2020 laissera des séquelles durables dans l’industrie pétrolière

(Source: Unsplash)

  • Les grandes sociétés pétrolières ont connu une année 2020 catastrophique: leur chiffre d’affaires a subi une baisse partout dans le monde.
  • Certaines entrevoient un retour à la croissance en 2021, mais elles ne croient pas qu’on reverra les niveaux de production et de consommation d’avant la pandémie.

2020 a fait mal aux pétrolières. 2021 s’annonce un peu mieux.

  • La Royal Dutch Shell a vu l’an dernier ses profits chuter de 71% par rapport à 2019. En fait, elle n’a été profitable qu’au dernier trimestre 2020, ce qui lui permet au moins d’entrevoir 2021 d’un bon œil.
  • ExxonMobil, la plus grosse pétrolière nord-américaine, a été déficitaire pour la première fois de son histoire en 2020. Elle aussi prévoit redevenir profitable cette année.

Les pétrolières canadiennes ont souffert davantage et entrevoient l’avenir avec beaucoup moins d’optimisme.

  • L’Impériale, qui a été déficitaire en 2020, a gelé tout investissement dans de nouveaux projets pour au moins les cinq prochaines années.
  • Son PDG Brad Corson a indiqué en conférence téléphonique avec les investisseurs que la société de Calgary allait se concentrer sur des projets à très petite échelle promettant des occasions de croissance «petites et limitées».

Une croissance petite et limitée est justement ce qui attend le secteur pétrolier mondial d’ici 2030, après quoi la demande faiblira, prédit l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

  • Plusieurs facteurs, comme l’électrification des transports, contribuent à réduire la demande mondiale et à affaiblir les cours du pétrole. Cela décourage l’investissement dans ce secteur.
  • Fatih Birol, directeur général de l’AIE, estime que le pic pétrolier est derrière nous. «L’âge d’or du pétrole s’achèvera en même temps que la décennie.»
Alain McKenna