La haute direction des entreprises canadiennes continue d’avoir l’air d’un «boys club»

Mis à jour le 8 mars 2021
par Alain McKenna
La haute direction des entreprises canadiennes continue d’avoir l’air d’un «boys club»

(Source: Pixnio)

  • Seulement 9 des 223 plus importantes sociétés canadiennes cotées en bourse ont une femme à titre de PDG, soit une proportion de 4%.
  • C’est très peu, encore moins que la proportion de 6% des femmes qui dirigent une entreprise faisant partie de l’indice S&P 500 de la bourse de New York.

En tout, les femmes représentent seulement 13% des quelque 1000 hauts cadres qui composent la direction des entreprises canadiennes présentes à la bourse de Toronto, révèle une analyse du Globe and Mail.

Plus d’une entreprise canadienne sur deux composant le principal indice de la bourse torontoise, le S&P/TSX, ne compte aucune femme parmi ses cadres dirigeants (executive officers).

À titre comparatif, 41 des entreprises faisant partie du palmarès Fortune 500, soit 9% des 500 plus grandes entreprises aux États-Unis, ont une femme à leur tête.

Le Québec fait peut-être un peu mieux que l’ensemble du Canada en la matière, même s’il est très loin de la parité.

  • Une analyse de l’Université Laval datant de 2019 établissait à 19% la présence des femmes dans les conseils d’administration des sociétés québécoises cotées en bourse.
  • Mais les membres des conseils d’administration, s’ils sont les responsables ultimes de la gestion d’une entreprise, n’en sont pas les dirigeants qui prennent les décisions au quotidien.

L’équité salariale est un autre enjeu. Les femmes qui dirigent des entreprises au Canada gagnent les deux tiers (68%) du salaire d’un homme qui occupe un poste similaire, selon le Centre canadien de politiques alternatives.

Alain McKenna