Entrevue

La grande majorité des Québécois ressentent une certaine anxiété financière

Publié le 1er nov. 2022
par Félix Côté
La grande majorité des Québécois ressentent une certaine anxiété financière

(Source: Unsplash)

  • Centraide et la firme Léger ont créé un indice d’anxiété financière pour mesurer dans le temps l’évolution du stress que vivent les Québécois à cause de leurs finances personnelles.
  • Cet indice est actuellement à 38,8 sur une échelle de 100. «Ce bon résultat nous a surpris: on pensait qu’il serait plus élevé en raison de l’inflation», dit à InfoBref Claude Pinard, PDG de Centraide du Grand Montréal. Néanmoins, 85% des Québécois disent ressentir de l’anxiété financière, de niveaux qui vont de léger à extrême. 

La préoccupation d’une éventuelle récession a poussé Centraide à créer cet indice. 

«On a décidé de lancer ce sondage alors que l’économie va encore bien et qu’il n’y a pas de pertes d’emplois massives», explique Claude Pinard. 

  • L’indice sera mesuré 2 fois par an, pour au moins les 3 prochaines années. 
  • «Ça va nous permettre de suivre l’évolution des besoins des gens plus vulnérables et du secteur communautaire.»

42% des Québécois ressentent de l’anxiété financière modérée à extrême, une situation «préoccupante», selon Centraide. 

Claude Pinard croit qu’un nombre croissant de gens sont affectés par plus d’un effet causant de l’anxiété financière. 

  • «Avant, les gens étaient souvent anxieux financièrement en raison d’un seul facteur, par exemple parce qu’ils n’arrivaient pas à payer leur loyer ou leur facture d’épicerie.
  • Maintenant, on voit de plus en plus de gens qui vivent plusieurs stress financiers en même temps.
  • Il y a aussi des gens qui avaient la capacité d’épargner, mais qui n’ont plus la capacité de le faire.»

L’anxiété financière se manifeste plus souvent chez certains groupes:

  • les personnes avec un revenu familial annuel inférieur à 40 000 $
  • les chefs de famille monoparentale
  • les femmes
  • les personnes ayant une limitation fonctionnelle
  • les personnes sans diplôme d’études postsecondaires
Félix Côté