La pandémie n’aurait eu qu’un impact limité sur la santé mentale
(Source: Noah / Unsplash)
- C’est ce que révèle une analyse menée par des chercheurs de l’Université McGill. Après avoir examiné 137 études réalisées dans le monde, ils disent avoir été surpris de constater que la pandémie a finalement causé des changements assez minimes sur les problèmes de santé mentale.
- Selon leur analyse, dans l’ensemble de la population, aucun changement n’a été observé sur la santé mentale générale ni les symptômes d’anxiété. Seuls certains groupes, comme les personnes âgées et surtout les femmes, ont vu certains symptômes s’aggraver.
Les chercheurs de l’Université McGill présentent cette étude, publiée dans le British Medical Journal,comme la «plus complète au monde» sur la santé mentale pendant la pandémie.
- Selon les auteurs, elle démontre que les gens ont été plus résilients que beaucoup de personnes ne l’ont présumé.
Leurs principales conclusions:
Dans l’ensemble de la population, la santé mentale générale et les symptômes d’anxiété ne se sont pas aggravés.
Chez les femmes, la santé mentale générale et les symptômes d’anxiété et de dépression se sont aggravés de manière «minime à faible».
- Les chercheurs expliquent ces aggravations par leurs multiples responsabilités familiales, leur travail dans des résidences pour aînés ou dans des hôpitaux (où elles sont majoritaires), et, dans certains cas, par de la violence familiale.
Chez les aînés, les étudiants et les personnes qui se sont identifiées comme appartenant à un groupe de minorité sexuelle ou de genre, les symptômes de dépression se sont aussi aggravés de manière «minime à faible».
Ces résultats sont cohérents avec une vaste étude sur le suicide pendant la pandémie, notent les chercheurs.
- Selon cette étude, le taux de suicide n’a augmenté dans aucun pays.
- Des baisses significatives ont même été observées dans 12 pays ou régions.