Bois Public créé du mobilier urbain avec du bois revalorisé

• Bois Public transforme le bois des arbres qui doivent être abattus et, avec ce bois, crée du mobilier urbain destiné à des institutions. L’organisme vend aussi du bois revalorisé aux particuliers dans son atelier situé dans le quartier Rosemont, à Montréal. 
• Son équipe travaille principalement pour des arrondissements montréalais, mais elle souhaite aider davantage de municipalités dans leur transition écologique, dit à InfoBref sa directrice générale Marie-Ève Dontigny. Bois Public a même déjà accompagné des organismes étrangers.

L’initiative

Bois Public propose aux institutions publiques qui ont des arbres à abattre de venir sur place, grâce à une scierie mobile, pour les revaloriser.

Pourquoi ces arbres sont-ils abattus?

• L’agrile du frêne, un insecte destructeur qui s’attaque aux frênes, est la raison principale.
• Certains arbres sont abattus pour des enjeux de sécurité publique, comme lorsqu’ils menacent des habitations après de grands vents.

Les experts de Bois Public viennent après l’abattage. 

• Ils transforment les billots en planches de bois brut et s’occupent de toute la manutention.
• Ils conçoivent ensuite des projets de mobiliers urbains sur-mesure, les réalisent, puis les installent en ville.

De leur côté, les entreprises et les particuliers peuvent acheter à Bois Public des planches de bois parmi un vaste inventaire de bois recyclé.

• «Les entreprises nous contactent parce qu’elles veulent avoir du mobilier à valeur ajoutée», souligne Marie-Ève Dontigny.

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La mission principale de Bois Public est de revaloriser le bois des arbres abattus. 

L’organisme a également un rôle social, avec ses 2 partenaires:

• les Ateliers d’Antoine, un programme d’insertion professionnel dans les métiers de l’ébénisterie; et 
• le Groupe information travail, un programme de pré-employabilité qui favorise la réinsertion sociale et professionnelle. 

«Ces ateliers d’insertion fabriquent 90% du mobilier, précise Marie-Ève Dontigny. L’équipe de Bois Public se charge elle-même de réaliser les projets particuliers qui demandent de l’ébénisterie fine.»

Bois Public partage aussi ses connaissances. Son équipe donne des conférences à Montréal et à l’international.  

• Le fondateur de Bois Public Ronald Jean-Gilles était, début mai, au Forum international de l’Économie sociale et solidaire à Dakar, au Sénégal.

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Les porteurs du projet  

Bois Public est né en 2015, «lorsque l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie se demandait ce qu’il pouvait faire avec ses arbres malades», explique Marie-Ève Dontigny.

L’arrondissement voulait offrir une deuxième vie à ses arbres, explique-t-elle, et d’autres arrondissements se sont montrés intéressés par le projet.

L’organisme a été fondé pour répondre aux besoins des institutions.

• «On est les premiers à avoir lancé une initiative pour valoriser les arbres.»

Le projet bénéficie du soutien et de l’accompagnement du Conseil d’économie sociale de l’île de Montréal (Césim).

L’impact 

Depuis sa création en 2016, Bois public a:

• revalorisé plus de 4 500 billots de bois; 
• retiré de l’atmosphère presque 1 000 tonnes de CO2;
• parcouru 700 km en vélo pour ses déplacements professionnels; et 
• compensé auprès de Carbone Montréal 2,38 tonnes de CO2.