Initiative d’impact (présentée par 2 Degrés)

Energie-Stat fournit des données essentielles pour réaliser de grands projets de géothermie

Publié le 20 juin 2024
par Johanna Sabys
Energie-Stat fournit des données essentielles pour réaliser de grands projets de géothermie

Le fondateur d’Energie-Stat, Patrice Kwemo

  • Energie-Stat a développé des technologies d’analyses géothermiques qui permettent à ses clients de faire des économies et de réduire leur émission de GES lorsqu’ils utilisent la géothermie – l’énergie issue du sous-sol terrestre – pour chauffer et climatiser un bâtiment.
  • La solution de la société montréalaise s’adresse aux entreprises et aux institutions, pour des bâtiments industriels, des résidences multi-logements, des hôpitaux ou des écoles.

L’initiative

La mission principale d’Energie-Stat est de fournir des données essentielles à l’exploration, la gestion et la promotion de la géothermie.

Sa solution permet de déterminer combien de forages seront nécessaires pour mener à bien des projets d’envergure.  

«Plus le bâtiment est gros, plus le nombre de forages pour faire de la géothermie augmente, explique à InfoBref Patrice Kwemo, fondateur d’Energie-Stat. 

  • Si on fait trop de forages, «le projet devient très couteux, et le retour sur investissement trop faible».
  • Si on n’en fait pas assez, par rapport à la taille du bâtiment et à la quantité d’énergie qui sera nécessaire, «il n’y aura pas assez d’énergie pour chauffer et climatiser le bâtiment».

Mieux vaut estimer avec justesse le nombre de forages nécessaires parce chaque forage réalisé par une entreprise ou une institution coute actuellement environ 20 000 $.

Pour qu’un projet fonctionne, il faut connaitre les propriétés thermiques du sol. 

  • Or, ces propriétés «peuvent beaucoup varier». 
  • Il faut procéder à des mesures pour déterminer le nombre idéal de forages. 

Lorsqu’on veut utiliser la géothermie dans une maison, très souvent seulement 1 ou 2 forages sont nécessaires. «Il n’est donc pas utile de déployer tout un arsenal de laboratoire», note Patrice Kwemo.

  • Pour un hôpital, en revanche, il faudra compter environ 70 forages. 
(source: Energie-Stat)

La méthode d’Energie-Stat est d’aller sur place, avec un laboratoire mobile, pour effectuer un seul forage.

Ce forage donne des informations qui permettent de calculer les caractéristiques thermiques du sol afin de définir le nombre de forages qui seront nécessaires par la suite. 

Cette estimation précise permet de réduire considérablement le cout des grands projets. 


Savoir l’essentiel des nouvelles chaque matin en 5 minutes? C’est possible, grâce à l’infolettre quotidienne d’InfoBref. Simple, claire, et utile. Faites comme plus de 22 000 Québécois·es, essayez-la: abonnez-vous gratuitement ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite


Les porteurs

«En 2009, je me suis demandé pourquoi certains projets de géothermie ne fonctionnaient pas», raconte Patrice Kwemo, qui est ingénieur en génie électrique de formation. 

Il a lancé son entreprise qui réalise, depuis une dizaine d’années, quelques projets par an.

Au début, se rappelle l’entrepreneur, «les questions environnementales n’étaient pas une priorité». 

La situation a changé l’an dernier quand la réglementation a évolué: il y a désormais des subventions qui poussent les entreprises à aller vers la géothermie.

Patrice Kwemo travaille actuellement avec une équipe de consultants qui intervient à la demande sur des projets.

  • Il espère embaucher cette année au moins 2 personnes.

Energie-Stat souhaite servir des clients hors Québec, dans d’autres provinces et en Europe.
L’entreprise veut aussi proposer un tableau de bord qui permettrait à ses clients de mesurer les GES qu’ils ont économisés. 

Energie-Stat est accompagnée par 2 Degrés, incubateur spécialisé en technologies propres.

Message du commanditaire

Propulsez votre entreprise en technologies propres:
rejoignez notre parcours d’incubation !

L’impact 

Si on installe la géothermie dans un bâtiment pour remplacer un système qui consomme l’équivalent de 500 kilowatts (kW) de combustible fossile, le nouveau système utilisera:

  • 400 kW qui viennent du sol; et 
  • 100 kW provenant du réseau électrique.

Cela réduit alors la consommation d’énergie extérieure de 80% et les émissions de GES d’une proportion équivalente, calcule Patrice Kwemo.

Si la géothermie remplace plutôt un système de chauffage et de climatisation qui consomme 500 kW d’électricité, l’avantage est alors d’alléger la demande au réseau d’Hydro-Québec.

  • Patrice Kwemo croit que la géothermie pourrait faciliter la tâche de la société d’État, actuellement obligée d’investir massivement pour répondre à la demande croissante.

Pour découvrir d’autres initiatives d’impact social ou environnemental un vendredi sur deux, et pour recevoir chaque jour l’essentiel des nouvelles importantes à lire en 5 minutes, abonnez-vous gratuitement à l’infolettre InfoBref Matin ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite

Johanna Sabys