Les Québécoises travaillent «gratuitement» à partir du 1er décembre

Mis à jour le 6 déc 2021
par Félix Côté
Les Québécoises travaillent «gratuitement» à partir du 1er décembre

(Source: Unsplash)

  • La rémunération horaire moyenne des travailleuses québécoises était de 26,98 $ en 2020, soit 8,1% de moins que celles des travailleurs québécois masculins (29,36 $), selon l’Institut de la statistique du Québec.
  • L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (Iris) calcule dans une étude que cet écart de rémunération entre hommes et femmes équivaut à un mois de salaire et communique symboliquement que les femmes «travaillent gratuitement» du 1er décembre à la fin de l’année. L’Iris reconnait toutefois que l’écart de salaires hommes/femmes est moins prononcé au Québec que dans le reste du Canada. 

À l’échelle du pays, les travailleuses canadiennes travaillent «gratuitement» à partir du 19 novembre.

Le plus faible écart au Québec s’explique, selon l’Iris, par: 

  • Le taux de syndicalisation plus élevé: 39% des travailleurs québécois sont syndiqués contre 30% dans l’ensemble du Canada.
  • Les «politiques structurantes» adoptées plus rapidement au Québec, comme la Loi sur l’équité salariale (adoptée en 2016 au Québec et en 2018 au Canada), la création des centres de la petite enfance (CPE) en 1997, et l’instauration en 2006 du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).

Par ailleurs, au Québec, l’écart est «presque inexistant» chez les travailleurs syndiqués, note l’Iris.


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Sur la base du revenu total annuel, l’écart hommes/femmes est nettement plus grand que celui qui touche la rémunération horaire – en partie parce que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel.

En 2019, l’écart de revenu total annuel était de 23,8%, selon Statistique Canada. Cette année-là:

  • les Québécois ont gagné en moyenne 52 200 $; et
  • les Québécoises ont gagné en moyenne 39 800 $, soit presque un quart de moins.
Félix Côté