La commissaire à la santé recommande une «transformation radicale»
Publié le 19 janv. 2022
(source: Pixabay)
- Québec doit effectuer une «transformation radicale de la gouvernance du système de santé», affirme la commissaire à la santé Joanne Castonguay dans son rapport final sur la gestion de la première vague de la pandémie.
- Selon la commissaire, le gouvernement doit renforcer le rôle de la santé publique, et réviser la gouvernance des soins offerts aux aînés.
Son rapport final, intitulé Le devoir de faire autrement, fait 300 pages.
La commissaire à la santé y tire les leçons de la première vague, et suggère comment s’en servir pour rebâtir le système de santé québécois.
Il faut, dit-elle, profiter de cette expérience pour:
- corriger les vulnérabilités du système de santé; et
- revoir ses orientations.
Voici les grandes lignes de ce qu’elle propose.
Le système de santé ne doit plus être basé «sur l’accès aux services médicaux et hospitaliers», croit la commissaire.
- Il doit plutôt viser «des services intégrés et orientés sur les besoins et les résultats jugés importants par et pour les patients, dont les aînés».
Le directeur national de santé publique doit avoir «un pouvoir explicite d’informer le public de façon indépendante».
- Ses avis et recommandations devraient être communiqués de façon «publique et transparente» et être «indépendants» des décisions politiques.
Le ministère de la Santé ne doit plus «se conduire comme un opérateur d’un système de production».
- Il doit plutôt développer «une gouvernance axée sur la valeur des soins et des services pour la collectivité».
- En parallèle, il doit laisser «les opérations aux dirigeants des établissements» de santé.
- La gestion des ressources humaines doit «viser la stabilité des équipes de soins», et non plus la mobilité du personnel «qui crée une instabilité et une fragilité structurelle».