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Conseils pour vos FINANCES

7 bonnes idées pour perdre de l’argent en 2022!

Mis à jour le 10 août 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
7 bonnes idées pour perdre de l’argent en 2022!

[crédit photo: Kurt Cotoaga | Unsplash]

  • Vous cherchez un bon moyen de vous appauvrir cette année? Voici la recette.
  • Évidemment, cette chronique est à prendre au second degré 😉 Nos faux conseils sont inspirés de comportements douteux d’investisseurs qui agissent impulsivement.

1) Se fier à des influenceurs pour choisir ses placements.

Consulter son beau-frère pour des conseils, ça fait très XXe siècle. Aujourd’hui, on les récupère sur TikTok ou Instagram. Certains sont pertinents, mais d’autres sont carrément dignes des casse-cous des films Jackass.

Au Canada, le conseil financier est encadré par la loi.

Pour éviter les ennuis, vérifiez donc si votre influenceur préféré est inscrit à l’AMF ou à l’OCRCVM.

2) Choisir ses investissements en fonction des tendances du jour.

La peur de passer à côté d’une occasion n’est pas bonne conseillère. Surtout quand on n’a pas bien formulé ses objectifs personnels à court, moyen et long terme.

Rassurez-vous, une nouvelle startup techno ou une nouvelle cryptomonnaie, il y en aura encore une demain matin.

Prenez le temps d’élaborer une répartition stratégique en fonction de vos projets.

Investir, c’est d’abord mathématique. Vos feelings ne devraient pas faire partie de l’équation.


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3) Emprunter pour spéculer n’est pas la même chose qu’emprunter pour investir.

Spéculer sur la direction des devises, des actions de pacotilles et des jeunes technos sans revenus peut vous faire perdre des capitaux importants ET vous endetter pour longtemps.

Emprunter pour investir peut convenir aux investisseurs qui ont une forte tolérance à la volatilité, des revenus assurés, un taux d’imposition élevé, et des REER, des REEE et des CELI déjà remplis à ras bord. Et encore…

4) Certains, surtout les plus prudents, oublient de protéger leur pouvoir d’achat. L’inflation est une réalité que tous les épargnants doivent comprendre.

Si l’indice des prix à la consommation est de 5%, il faut obtenir un rendement supérieur pour éviter de s’appauvrir.

Donc, en 2022, les CPG et les portefeuilles ultra-prudents pourraient faire reculer votre pouvoir d’achat.

5) Négliger deux facteurs dans ses calculs de rendement: l’impôt, et votre temps.

Récemment, j’écoutais une personnalité publique parler de ses succès en immobilier. Elle présentait sa stratégie d’investissement avec des «flips» à répétition.

Pour calculer son profit, elle retranchait son prix d’acquisition, ses frais bancaires, de rénovation et de notaire, et ses taxes municipales mais… elle escamotait de ses dépenses le temps qu’elle avait consacré à la gestion et à la rénovation de ses immeubles, ainsi que ses impôts. Pas fort. 


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6) Ne pas se soucier de la rentabilité des sociétés dans le choix de ses actions.

De nombreux indicateurs font penser que ce sera peut-être moins facile de faire des gains cette année qu’en 2020 et 2021.

L’histoire de la bourse nous enseigne que, tôt ou tard, la valeur des actions finit par suivre le profit des entreprises.

Négliger le ratio cours-bénéfices, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), la valeur intrinsèque ou les flux de trésorerie des entreprises dont vous achetez les actions, ce serait opérer de la machinerie lourde sans lire le manuel d’instructions.

7) Si vous concentrez vos avoirs dans un seul secteur économique, vous amplifiez vos risques de perte.

Avant que vous me citiez Warren Buffett, qui a dit que «la diversification est une protection contre l’ignorance», souvenez-vous que…

  1. la réalité économique d’un nonagénaire multimilliardaire ne s’apparente pas à la nôtre; et
  2. l’entreprise de Buffett, Berkshire Hathaway, est un conglomérat lui-même diversifié dans la construction, la finance, les pharmaceutiques, le commerce de détail, le transport, les médias, l’alimentation, l’immobilier, les équipements militaires, l’énergie et les biens de luxe.

Lorsque Buffett avait lancé sa phrase sur la diversification en 1994, il voulait sensibiliser son auditoire sur l’inefficacité d’un éparpillement désordonné, pas le décourager d’avoir une diversification stratégique entre plusieurs catégories d’actifs.

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Fabien Major