Logiciel RH
Financement d'entreprise
Services-conseils RH
Assurance auto et habitation
Conseils pour vos FINANCES
Ce que l’IA ne pourra pas bien faire dans la gestion de votre patrimoine
[image générée par l’IA Gemini]
L’intelligence artificielle (IA) occupe désormais une place centrale dans la finance. Elle analyse des milliards de données, crée des modèles sophistiqués et alimente les robots-conseillers.
Mais croire qu’elle peut remplacer entièrement la gestion humaine du patrimoine, c’est oublier que l’argent n’est pas seulement une affaire de mathématiques: c’est une affaire d’émotions, de relations et de changements de vie.
Ce texte a été rédigé par Fabien Major, MBA, CIM, Pl.fin, professionnel de la finance, auteur et chroniqueur.
Sur les aspects techniques, l’IA est imbattable:
- analyse rapide des données financières et détection d’anomalies
- optimisation de portefeuille selon des paramètres simples
- automatisation: rappels fiscaux, suivi budgétaire, catégorisation des dépenses
- projection de scénarios et modélisation de risques
Plusieurs études, notamment de l’école de gestion MIT Sloan, montrent que l’IA peut générer des recommandations pertinentes pour des situations standards.
- Elle excelle dans ce qui est prévisible, mesurable et structuré.
L’IA est donc un formidable assistant.
Mais la gestion de patrimoine ne se limite pas à optimiser un portefeuille: elle consiste aussi à accompagner des humains confrontés à des décisions lourdes de conséquences.
Des conseils en finances personnelles, investissement, immobilier et consommation? C’est ce que vous offre chaque mois l’infolettre InfoBref Votre argent. Elle est gratuite: inscrivez-vous ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite
Là où l’IA atteint rapidement ses limites
1. Le facteur émotionnel
Les meilleures décisions financières ne sont pas seulement rationnelles. Elles sont influencées par la peur, la honte, le deuil, la rivalité, le désir de protéger ses proches.
L’IA peut imiter un ton empathique, mais elle ne ressent rien.
Vanguard souligne dans son cadre Advisor’s Alpha qu’une partie considérable de la valeur du conseiller humain provient du coaching comportemental – un soutien qui peut ajouter jusqu’à 3% par année en rendement net de frais, notamment en empêchant les investisseurs de paniquer lors des baisses de marché.
2. Les décisions prises sous stress
Un algorithme n’a aucun moyen de savoir que votre conjoint est malade, que vous venez de perdre votre emploi ou que vous traversez un divorce difficile.
Pourtant, ce sont ces moments qui influencent le plus les décisions financières.
La recherche en finance comportementale montre que, durant les chocs boursiers, même des investisseurs expérimentés succombent aux ventes impulsives (panic sells).
Une IA peut détecter la volatilité, mais pas votre vulnérabilité.
3. Les relations humaines: l’angle mort le plus dangereux
La planification successorale repose sur des dynamiques familiales complexes.
Aucun modèle d’IA ne perçoit les tensions entre vos enfants, les héritiers vulnérables, les conflits persistants et les susceptibilités émotionnelles autour d’un legs.
Or, c’est souvent là que tout se joue.
L’essentiel des nouvelles en 5 minutes? C’est ce qu’offre chaque jour l’infolettre InfoBref Matin aux entrepreneurs, gestionnaires, professionnels et investisseurs. Essayez-la: inscrivez-vous gratuitement ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite
Les biais humains: l’IA peut aider, mais pas décider à votre place
Une étude française portant sur le courtier Portzamparc a montré que, lorsqu’on a arrêté d’afficher aux conseillers si un titre était en gain ou en perte – pour éviter le biais de disposition (tendance à vendre prématurément les placements gagnants et conserver trop longtemps les placements perdants) – la performance moyenne des portefeuilles s’est améliorée d’environ 0,2% par mois.
Même les professionnels sont vulnérables aux biais psychologiques.
L’IA peut les détecter, mais elle ne peut pas convaincre un client paniqué de faire la bonne chose.
- Seul un humain peut créer cette relation de confiance.
Selon un sondage cité par le site Investopedia, 82% des investisseurs croient que l’IA ne remplacera pas l’ensemble du service qu’offre un conseiller.
L’avenir n’est pas «IA ou humain», mais «IA + humain»
Un investisseur bénéficiera:
- de l’IA pour les calculs, les modèles, la logistique et la détection des biais;
- du conseiller humain pour les émotions, les conflits, les intentions profondes et la planification de vie.
Au fond, la question n’est pas «l’IA peut-elle gérer mon argent?» mais plutôt «à qui vais-je confier ma vie, ma famille et ce que je veux laisser derrière moi?».
L’IA calculera. Le conseiller comprendra, nuancera et guidera.
Pour recevoir la chronique Conseils pour VOS FINANCES de Fabien Major chaque mois dans votre courriel, abonnez-vous gratuitement à l’infolettre InfoBref Votre argent ici ou en cliquant Infolettres en haut à droite
Fabien Major est un professionnel de la finance à la tête d’Équipe Major depuis plus de 25 ans. Pour obtenir un deuxième avis sur vos investissements et votre planification financière, visitez DeuxiemeAvis.com
Consultez ici ses meilleures chroniques dans l'infolettre InfoBref Votre argent.