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Risques liés à la conversion des devises: quand faut-il les couvrir?

Mis à jour le 10 oct. 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Chroniqueur en finances personnelles à InfoBref
Risques liés à la conversion des devises: quand faut-il les couvrir?

[crédit photo: John McArthur | Unsplash]

  • Parmi les facteurs qui affectent la valeur à court terme des portefeuilles de placement, le risque de conversion des devises ajoute une couche de volatilité qui cause des maux de tête.
  • Tenter d’anticiper les mouvements de devises pour ajuster son portefeuille n’est pas rentable à long terme. Pour qu’un tel exercice vaille la peine, il faut des capitaux très importants et… beaucoup de temps.

Du 1er janvier au 5 octobre 2022, la valeur du dollar américain s’était appréciée:

  • de plus de 6% par rapport au dollar canadien;
  • de 5,8% par rapport à l’euro;
  • 9,8% par rapport à la livre sterling.

Ces mouvements brusques constituent:

  • une hausse de valeur qui compense en partie l’inflation; ou au contraire
  • une taxe invisible qui s’y ajoute

selon le côté de la frontière vous vous trouvez.

Considérant cette incertitude, devriez-vous gérer activement votre exposition aux fluctuations de devises?

Probablement pas.

Il y a quelques années, j’ai assisté à Tremblant à une présentation sur l’état des marchés de l’ancienne compagnie d’assurance-vie La Maritime.

Le stratège financier de la société avait étonné l’assistance avec une donnée stupéfiante: «dans la dernière décennie, le taux de précision des prévisions des économistes sur les taux de change a été de 50%».

Essayer de prévoir ces fluctuations n’apporte donc pas plus de valeur que de jouer à pile ou face.


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À long terme, se couvrir contre les risques liés aux devises n’est pas très utile.

Une récente analyse de Bloomberg montre qu’au cours des 15 dernières années, si vous aviez investi dans l’indice S&P 500 en prenant une couverture contre les fluctuations de change entre les dollars canadien et américain, votre rendement moyen annuel aurait été de 11,47%.

Sans cette couverture, votre rendement aurait été de 11,87%.

La couverture contre les fluctuations de change aurait sans doute atténué un peu de volatilité, mais elle n’est pas gratuite.

Quand doit-on protéger ses placements contre le risque dû aux conversions des devises?

C’est souvent lors de catastrophes, de perturbations économiques importantes et de crises géopolitiques que la décision de se «couvrir contre les fluctuations» de taux de change a du sens.

Or, ces évènements sont précisément ceux que les économistes ne peuvent anticiper avec justesse.


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À court terme, dans l’environnement économique actuel, penser que le dollar américain continuera de servir de refuge est une thèse qui se défend bien.

Alors, dans ce cas précis, des actions américaines NON couvertes pourraient dégager des gains supplémentaires, et peut-être même protéger le portefeuille en cas de replis boursiers additionnels.

En revanche, si une reprise économique s’amorce dans 6 à 12 mois, elle pourrait favoriser la Chine, qui voudra sans doute acheter davantage des ressources naturelles canadiennes.  

Dans une telle situation, parce que le dollar canadien pourrait remonter, une couverture de devises pourrait se justifier: elle vous protègerait contre la perte de valeur en dollars canadiens de vos actions américaines.


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Si les fluctuations de change vous inquiètent, voici des éléments à considérer:

  • Pensez à inclure dans vos placements des fonds ou FNB ayant un mécanisme de couverture tactique – utilisé uniquement au besoin.
  • Si vous investissez en actions avec un horizon à court terme (vente prévue d’ici 2 ans), songez à limiter votre exposition aux titres canadiens.
  • Les sociétés multinationales américaines dont la majorité des revenus proviennent de l’extérieur des États-Unis se protègent déjà elles-mêmes des fluctuations de taux de change avec les devises autres que le dollar américain.

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