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N’est pas investisseur «contrarian» qui veut

Publié le 5 mai 2023
Fabien Major
par Fabien Major
Chroniqueur en finances personnelles à InfoBref
N’est pas investisseur «contrarian» qui veut

[crédit photo: Chip Vincent | Unsplash]

  • Avec les récents déboires de quelques banques régionales américaines, des investisseurs amateurs ont cru à tort qu’un coup d’argent leur souriait. Dans les dernières semaines, certains ont acheté des titres bancaires en difficulté, risquant le tout pour le tout.
  • Mais investir à contrecourant (contrarian) est un pari dangereux. Ceux auxquels ce pari réussit prennent le départ de la course avant les autres, et avec des avantages que la grande majorité des investisseurs n’ont pas.

Il y a quelques jours, la First Republic Bank a été saisie par la FDIC, puis mise en faillite. Ses actifs ont été confiés à la JP Morgan Chase. La Bourse de New York a purement et simplement radié les actions de First Republic, laissant les actionnaires avec une perte sèche.

Rappelons d’abord que malgré la fermeture de ces institutions, aucun client des banques Signature, Silicon Valley et First Republic n’a perdu d’argent.

Ce sont les actionnaires qui avalent la pilule.

Parmi ces actionnaires, des gars comme Patrice qui m’a écrit ceci il y a 2 semaines:

  • «J’ai acheté des actions de la First Republic Bank et, même si le cours actuel est de 12 $, je suis persuadé que ça va remonter, car c’est une banque, et les autres banques ont injecté 30 milliards…».

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La prémisse de Patrice n’était pas mauvaise.

Il se voyait comme un investisseur à contrecourant (contrarian) – un peu comme Warren Buffett, Michael Burry, qui s’est enrichi avec la chute des subprimes (prêts risqués) en 2008, et V. Prem Watsa, fondateur de la torontoise Fairfax Financial.

Ces derniers ne sont jamais loin lorsqu’une société de premier plan éprouve des difficultés.

L’investissement à contrecourant, ou contrarian investing, est une stratégie qui consiste à acheter des actions lorsque leur valeur est sous-évaluée.

Cette approche repose sur l’idée que le marché est souvent influencé par les émotions, ce qui peut créer des opportunités pour les investisseurs avisés.

Jouer les contrarians sans être bien préparé n’est qu’un jeu de hasard.


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Comment devenir un investisseur «avisé»?

Certainement pas en lisant sur Facebook l’opinion de Kevin-le-financier, ni en feuilletant le journal Les Affaires dans la salle d’attente du comptable.

C’est en jouant dans les coulisses que Jamie Dimon, grand patron de JPMorgan Chase, a raflé la mise sur First Republic Bank.

  • Il a certainement échangé à des dizaines de reprises avec les autorités bancaires de la Californie, la SEC et le fonds de protection des déposants américains (FDIC).
  • Il a sans doute aussi rencontré en personne les membres les plus influents du conseil d’administration de la First Republic.

Bref, un investisseur avisé fait des recherches approfondies sur le terrain, quelquefois avec des algorithmes exclusifs qu’il a mis des décennies à concevoir.

  • Au moment où vous lisez les grands titres qui annoncent les difficultés d’une société en bourse, les contrarians et les raiders ont déjà un plan bien ficelé et un pied dans le cadre de porte.

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Dans le cas des banques régionales, il fallait d’évidence être un banquier expérimenté pour avoir en main toutes les cartes du jeu.

Silicon Valley Bank, Signature Bank et First Republic Bank ont fait banqueroute alors qu’une majorité de leurs clients bien nantis avaient des dépôts supérieurs au montant assuré de 250 000 $.

  • Ces dépôts avaient été placés en bons du Trésor américains à long terme.
  • Ce placement aurait pu être sécuritaire, mais sa valeur marchande a chuté brutalement à cause de la hausse rapide des taux directeurs.

Les clients fortunés sont très attentifs au bilan des banques. La dégradation de la cote de crédit d’une banque un signal fort, capable de déclencher une panique bancaire. C’est ce qui s’est produit.

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Fabien Major